APPEL (SIWEL) — À ma maman, et aux femmes Kabyles dont la vie n’a été que lutte et espoir…
L’année 2017 s’inscrit pour la femme Kabyle dans une double résistance : Celle de personne luttant contre l’intégrisme arabo-islamique et celle de citoyenne kabyle luttant en première ligne pour l’indépendance de sa patrie du joug colonial algérien.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes menacées dans notre Identité, notre Culture et notre Liberté. Il nous appartient de remettre vivement à jour le combat de la Grande Dame de la Résistance Kabyle, Nna Fadhma N’Soumer.
Au moment où les femmes dans le monde civilisé luttent pour consolider leurs acquis, en Kabylie, nous en sommes à lutter contre les archaïsmes et l’obscurantisme des siècles derniers, que tente de nous imposer un système colonial avec un mode de vie et une Identité qui nous sont étrangers. Nos principes et nos habitudes culturelles et sociétales sont faits de fierté et du respect de la personne humaine, à commencer par la femme et sa parole.
De l’importation d’un mode de vie moyen-oriental à la confiscation de la parole de la femme, en passant par sa négation en tant qu’individu, la femme Kabyle tente tant bien que mal de survivre à ces agressions extérieures.
Le code de la Famille est une insulte aux valeurs kabyles. La burqa qu’Alger tente d’imposer à la société kabyle est une camisole de force pour non seulement la femme mais aussi pour toute la Kabylie. La pression sociale s’accentue sur les femmes qui tentent de résister à cette vague intégriste arabo-islamique qui menace aujourd’hui même les femmes dans le monde civilisé.
La femme Kabyle et la Kabylie doivent remettre à l’honneur leurs propres repères ancestraux, sociétaux, civilisationnels pour se protéger et évoluer loin de ce carcan obscurantiste qui les menace tant que nous n’aurons pas accédé à notre indépendance.
Noria
SIWEL 091356 Mar 17