KABYLIE (SIWEL) — Lors de la dernière arrestation du militant du MAK Nassim Matoub en date du 18 mars 2018 à Iwadiyen par la police coloniale algérienne, il avait subi un interrogatoire pendant des heures sous prétexte qu’il faisait l’objet d’un examen de contrôle routinier qui a fini par se transformer en d’autres choses qui n’avaient rien à voir avec le motif initial de l’arrestation qui était sans motif justifié aucun d’ailleurs.
A noter que le militant indépendantiste kabyle était habitué à pareils agissements de la police coloniale puisqu’il fait à plusieurs reprises l’objet d’arrestation au niveau des barrages en raison de l' »AZA amazigh » et le mot « KABYLIE » collés sur sa moto.
Le militant s’est rendu comme d’habitude au centre-ville d’Iwadiyen et au moment où il est descendu de sa moto, des policiers se sont jetés sur lui pour lui confisquer ses papiers ainsi que les papiers de sa moto sans raison et ils l’ont emmené manu-militari au commissariat de la ville où il a passé près de cinq (05) heures avant d’être relâché dans la nuit.
La police coloniale algérienne lui a confisqué sa moto alors qu’il avait ses papiers en règle. Après réclamation, ils lui ont dit qu’il récupérera sa moto dans deux jours au maximum, notre militant s’est rendu après deux jours au commissariat et ils l’ont renvoyé les mains vides sans raisons et le commissaire lui a dit que sa moto fait l’objet d’une enquête et a donné rendez-vous à notre militant une semaine après pour récupérer sa moto.
Une semaine passée, Nassim Matoub se rend au commissariat comme d’habitudes et là, c’est une autre histoire, il est allé voir le responsable de l’affaire pour se renseigner et ce dernier l’a emmené voir le commissaire en permanence qui l’a conduit dans un bureau pour lui rendre ses papiers et sa moto le plus normalement du monde et c’est là que le commissaire lui a dit qu’il avait une autre affaire plus importante que la moto. Cette affaire concerne le MAK-Anavad et c’est sans surprise pour notre militant. A cause d’une publication sur le réseau social Facebook où il exprimait le sentiment que tout le peuple kabyle ressent sous forme d’un constat comme suit :
En Kabylie, rien qu’en Kabylie, quand on voit un policier, un gendarme ou n’importe quel autre corps de sécurité, on se sent vite menacé, on ressent immédiatement une certaine gêne inconsciente, un réflexe humain face au danger.
Tout le monde ressent la même chose, enfant, jeune, vieux, tout le monde mais alors pourquoi ce sentiment ? Pourquoi lors d’un passage dans un barrage on se sent en danger alors que normalement ce serait l’inverse ? Tout simplement parce que ces gens-là nous colonisent, oui Messieurs et Mesdames Kabyles « algérianistes » vous aussi vous sentez bien ce danger rien qu’à la vue d’un policier ou gendarme algérien et ce, uniquement parce que nous sommes colonisés, on le sait, inconsciemment chaque kabyle sait très bien que nous sommes sous occupation militaire sinon comment et pourquoi est-ce que vous sentez ce danger alors que vous êtes de simples citoyens et non pas des terroristes ? – Nassim Matoub –
Les policiers avaient imprimé cette publication ainsi que d’autres et l’ont accusé d’atteinte aux corps de sécurité nationale dont principalement la police alors qu’il n’a absolument rien fait de mal à part avoir exprimer ses opinions, lesquelles sont censées être protégées par le droit et la liberté d’expression.
Après un interrogatoire à ce sujet, la police coloniale a fabriqué un dossier et l’ont envoyé au procureur et ils ont dit à notre militant qu’il va recevoir une convocation de la justice.
Depuis, la police coloniale algérienne refuse de lui rendre son moyen de locomotion qu’il a chèrement payé sous prétexte qu’il ferait l’objet d’une enquête au niveau de la douane alors que ses papiers sont en règle.
Ce chantage et cette injustice n’a et ne font que renforcer la détermination du militant indépendantiste ainsi ses camarades et tous les kabyles dignes de porter ce nom.
wbw
SIWEL 0215545 AVR 18