KABYLIE (SIWEL) — En date de 18 avril 2018, durant la campagne d’affichage pour les marches de 20 Avril à Tizi Wezzu, le militant souverainiste kabyle de la section MAK d’Istiten relevant de la coordination locale de Makuda, Arezki Bessalah, a été kidnappé puis sequestré par les forces de répression policières coloniales algériennes qui lui ont fait subir pendant près de six (06) heures des sévices et une torture tant physique que morale, Siwel publie ci-dessous son témoignage glaçant et bouleversant :
A midi, le militant Arezki Bessalah rejoignait le lieu du rassemblement au niveau du portail principal de l’Université Mulud At Mεemmar pour commencer le collage d’affiches, comme c’était prévu.
Subitement, des agents de la police coloniale algérienne, certains en tenue et d’autres en civil, l’ont encerclé, puis trois des agents l’ont menotté (menottes très serrées pour faire mal), avant de le conduire manu militari vers leurs 4×4 stationnés un peu plus loin.
A l’intérieur du véhicule, le militant Arezki Bessalah, les mains toujours menottées, a reçu des coups sur le visage et toutes sortes d’insultes et des mots vulgaires de la part des policiers. Au même moment, le policier qui était assis à côté de lui lui a serré le cou contre le siège, au point de le faire suffoquer, manquant de peu de l’étrangler.
A l’arrivée au commissariat de Bastos, Arezki a été mis en position à genoux dans une pièce isolée. Ensuite, une dizaine d’agents de la police coloniale a pénétré dans la pièce, qui le tabassent avec des matraques qui avec des coups de pied. Ils l’ont aussi insulté et déversé toutes sortes de vulgarités et de menaces d’agression corporelle et morale.
Vers 13 h 30, le militant kabyle Arezki Bessalah a été transféré vers un autre commissariat où il a subi un troisième épisode d’agression et de torture physique et morale de la part d’autres policiers algériens.
Dès son transfert à ce commissariat, le militant du MAK Arezki Bessalah a été une fois encore mis à genoux, les mains toujours menottées et il a reçu des coups de pied et des gifles, cette fois-ci de la part du commissaire lui-même qui lui a aussi adressé toutes sortes d’insultes, de mots vulgaires et des menaces de liquidation physique par des armes à feu dans le cas où il aura le feu vert de la part des hauts responsables de l’état algérien.
Il y a lieu de signaler que le militant Arezki Bessalah a remarqué la présence de diverses bouteilles de boissons alcoolisées dans la pièce où il a été séquestré pendant quatre heures et demie.
De surplus, son téléphone lui a été confisqué pendant toute la durée de la séquestration et les policiers ont récupéré par la force et sous les menaces le mot de passe de son compte personnel sur Facebook.
Une fois qu’ils ont eu accès à son compte Facebook, ils y ont diffusé des propos racistes et des mots vulgaires, ce qui a étonné à plus d’un titre ses amis et camarades sur le réseau social et qui ont alerté ses proches. Après avoir procédé au changement du mot de passe, ils lui ont rendu son téléphone.
A 18 h, notre valeureux militant Arezki Bessalah a été libéré de son calvaire et il a pu rentrer chez lui. Ce qu’il a vécu ayant renforcé plus que jamais en lui sa détermination pour lutter davantage jusqu’au recouvrement de l’indépendance de la Kabylie.
mi/tbt/wbw
SIWEL 161545 MAI 18