VGAYET (SIWEL) — Les protestations et les fermetures de routes, situation voulue et programmée par le pouvoir colonial, ne cessent de devenir de plus en plus fréquentes, ces derniers temps, dans la préfecture de Vgayet. Le cumul de problèmes sociaux politiques, vécus dans les entreprises publiques et chez les particuliers, auxquels le pouvoir colonial ne veut pas trouver de solutions sérieuses et définitives, ne cesse de devenir de plus en plus important. Un état de fait qui a engendré un environnement électrifié entre l’administration coloniale et les citoyens kabyles à l’origine de nombreuses protestations qui se déroulent quotidiennement dans les quatre coins de la préfecture
Ainsi, au cours de la semaine passée, un rassemblement de protestation a été organisé par des militants indépendantistes pour réclamer la libération de leurs camarades convoqués et emprisonnés injustement par le pouvoir colonial, un rassemblement qui a été sauvagement réprimé. Dimanche dernier, des centaines d’ouvriers ont organisé une marche, suite à l’appel lancé par un collectif de syndicats autonomes de la ville, soutenu par le syndicat Satef de Vgayet.
Les manifestants ont revendiqué le respect de l’exercice du droit syndical, la préservation des acquis sociaux des travailleurs et la réintégration des 196 travailleurs licenciés injustement par l’entreprise NUMILOG, en aout 2020. Les ouvriers, qui ont sillonné les différentes artères principales de la ville partant de l’arrière-port en passant par le siège Civital et la direction de l’EPB en allant vers le siège de la préfecture, ont scandé des slogans dénonçant les injustices qu’ils subissent dans le monde du travail. Le samedi passé, s’étaient les souscripteurs aux logements AADL 2 qui sont montés au créneau en organisant une marche pacifique vers le siège de la préfecture pour dénoncer le retard accusé dans la livraison de leurs logements sis au pôle urbain de Ighzar-Ouzarif, à Oued-Ghir, et pour réclamer le lancement d’autres projets AADL bloqués, à l’instar de celui de Sidi-Brahim, dont le choix de terrain a été effectué depuis longtemps. Aujourd’hui, la RN26 a été fermée à la circulation, pour le deuxième jour consécutif, au niveau de la décharge de Sidi-Aich, par les transporteurs privés, afin d’exprimer leur refus de se déplacer dans la nouvelle station de transport qu’on leur a attribuée. Cet état de fait, provoqué par l’entêtement de l’administration coloniale à ne pas régler les problèmes, a pénalisé durement le pauvre citoyen.
Youva Amazigh
SIWEL 012140 FEV 21