Izmulen pour les droits des At-Mzab
Les injustices se poursuivent. Notre combat aussi !
M. Nacereddine HADADJ vient d’être libéré malgré la lourde condamnation
M. Nacereddine HADJADJ vient d’être libéré malgré la lourde et injuste condamnation. En cette fin de journée du 11 juin 2017, le verdict vient de tomber : « Trois ans de prison dont dix-huit mois fermes ». Comme il a passé près de 22 mois en détention provisoire, Nacereddine HADJADJ vient d’être libéré.
C’est un procès politique par excellence, pour reprendre l’expression de son avocat Me Salah DABOUZ. Sans rougir, la « justice » algérienne continue de multiplier ses scandales après chaque mascarade appelée « procès ». C’est plutôt le procès de cette justice aux ordres du pouvoir algérien qui est en train de se dérouler sous nos yeux.
Arrestations arbitraires effectuées par des policiers et gendarmes impliqués jusqu’au coup dans les crimes commis dans le Mzab, mais pas seulement. Falsification de documents par des policiers afin de fabriquer des preuves. Non poursuite de ces policiers pour faux et usage de faux par des juges du pouvoir. Procès téléguidés par les responsables politiques à leur tête Abdelaziz Bouteflika et entérinés par des juges sans âme ni conscience. Ne s’agissait pas de la même gendarmerie qui a tué de sang-froid 128 kabyles en 2001, sous ordres du même Bouteflika, sans qu’aucune poursuite ne soit faite et sans que la même « justice » algérienne ne bouge le petit doigt ?
Après les scandales liés aux précédents procès, comme la falsification de documents dans le dossier de Kamaleddine FEKHAR par des policiers afin de fabriquer des preuves, en voici un autre. Il est clair qu’en instrumentant de la façon la plus grossière la justice, le pouvoir algérien veut couvrir ses arrestations arbitraires et ses détentions provisoires par des peines hautement politiques.
Nous sommes contents pour la libération de Nacereddine comme nous l’étions pour les libérations des autres avant lui. Content pour lui et sa famille. Mais ceci ne doit pas nous faire oublier qu’il a été condamné injustement et qu’il a passé plus de 22 mois en prison. Le combat doit continuer pour la libération de tous les autres détenus et pour la poursuite des vrais criminels qui sont tous ces responsables politiques qui ont commandité et manipulé ces événements et ces juges aux ordres du pouvoir raciste et criminel qui ont décidé les détentions préventives et prononcer des peines contre des innocents.
Nous exigeons avec force la libération de tous les détenus Mzabs et autres détenus politiques dans les geôles algériennes et leurs indemnisations pour les torts qu’ils ont subit ainsi que l’ouverture d’une enquête sérieuse afin de poursuivre toutes les personnes impliquées dans les événements de Berriane de 2008-2009 et ceux du Mzab 2013-2014-2015.
Gloire aux martyrs mzabs et liberté pour tous les détenus mzabs.
Paris le 11 juin 2017
Président d’Izmulen
Mohammed Dabouz
SIWEL 112024 Jun 17 UTC