ANAVAD AQVAYLI UΣḌIL GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA |
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LA PRÉSIDENCE |
REUNION D’URGENCE
La mobilisation de la Kabylie pour sa langue et son identité a évolué vers son indépendance. Ses développements semblent l’ancrer dans la durée. Elle a été déclenchée sur la base d’une provocation politique sous forme de refus colonial algérien de promouvoir la langue « amazighe ». Cela s’est passé il y a près de deux semaines. La manipulation avait au départ deux objectifs : Détourner le peuple kabyle du Mémorandum pour l’autodétermination de la Kabylie, déposé par le gouvernement provisoire kabyle en exil auprès de l’ONU, le 28 septembre 2017, et profiter de la diversion que créent les troubles en Kabylie pour tenter de régler l’épineuse question de la succession du président algérien moribond.
Le complot a échoué grâce à l’intervention sur le terrain du MAK-Anavad et au bon sens populaire qui a vite compris le piège dans lequel les colonialistes voulaient entraîner la rue kabyle. Un saut qualitatif a été aussitôt fait en élevant le niveau de revendication des manifestants qui, de la langue l’ont fait passer à l’indépendance.
Le point d’orgue de cette révolution a été enregistré le lundi 11 décembre 2017 avec trois marches simultanées ayant regroupé près d’un million de personnes dans les trois métropoles kabyles de Tuvirett, Vgayet et Tizi-Wezzu.
Ne s’avouant pas vaincu, le régime colonial est toujours à la manœuvre pour atteindre ses objectifs initiaux. Le traquenard qu’il a tendu aux manifestants de Tuvirett est là pour le prouver. Il a consisté à faire croire aux jeunes manifestants, notamment les étudiants, qu’après avoir réprimé la marche du 11 décembre le pouvoir allait en autoriser une, le lendemain mardi. Dix-huit (18) blessés à l’arme blanche sont dénombrés parmi eux après leur agression par des voyous non kabyles que le pouvoir avait armés à cet effet.
C’est en constatant ces dangereux dérapages des éléments du pouvoir que, dans la soirée du mardi 12 décembre 2017, le président de l’Anavad, Mas Fehat Mehenni, a convoqué une réunion d’urgence avec les membres du gouvernement en exil résidant autour d’Ile de France. Y ont participé M. Zidane Lafdal, premier Ministre, Mme Sakina At Sliman ministre des Affaires juridiques et des Droits humains, Messieurs les ministres Mohand Beloucif, Tayyev Abdelli, Sab Amar Khodja, Aksel Belabbaci et M. Rabah Ghelid, secrétaire général de la présidence.
Après évaluation de la situation il a été décidé :
1)- La mise sur pied d’une permanence de veille pour suivre de très près le développement des événements en Kabylie. Les militants et les citoyens peuvent à tout moment les contacter via la messagerie de Siwel et sa page officielle.
2)- L’interpellation des médias lourds français qui, en dehors de France 24 qui a réduit les marches de la Kabylie au seul problème linguistique, observent un black-out total sur la Kabylie.
3)- L’interpellation des instances internationales sur les dérives du régime colonial algérien à travers l’orchestration d’agressions physiques contre les manifestants pacifiques kabyles.
4)- La mobilisation de la diaspora kabyle pour soutenir les étudiants qui sont aux avant-postes de la contestation. Des rassemblements de solidarité avec la Kabylie seront initiés à travers le monde.
A Paris, un rassemblement organisé par le mouvement associatif aura lieu samedi 16 décembre à 14h à Paris (Stalingrad).
Le dimanche 17 décembre un meeting-gala aura lieu à Montreuil
Le samedi 22/12/2017, grand rassemblement populaire sur la place de la République.
En attendant, l’Anavad met en garde le pouvoir algérien contre toute agression ciblant les manifestants kabyles. MM Ouyahia, Said Bouteflika, Bachir Tartag, les Walis et les commissaires locaux seront tenus individuellement pour responsables devant la CPI pour toute dérive sécuritaire de la part des corps constitués.
L’Anavad soutient les initiatives estudiantines allant dans le sens d’une affirmation identitaire kabyle et de l’aspiration de la Kabylie à sa liberté.
Il appelle les militantes et les militants, les citoyennes et les citoyens à rester extrêmement vigilants face aux rumeurs, aux provocations et manipulations de tous ceux qui veulent entrainer la Kabylie dans la violence ou à faire dégringoler sa revendication d’indépendance vers des miettes de langue. Taqvaylit a besoin d’un Etat souverain et non d’un statut colonialiste algérien.
Enfin, Siwel reste la seule voix officielle du gouvernement provisoire kabyle en exil et du MAK-Anavad.
Exil, le 13/12/2017
Pour la présidence de l’Anavad
- Le Secrétaire général, Ravah Ghelid
SIWEL 130941 Dec 17 UTC