KABYLIE (SIWEL) — C’est la douche écossaise et la panique générale pour la junte. Elle vient de se prendre une raclée politique comme on n’en voit pas souvent au sein de l’ONU ce 13-14 juillet lors de la réunion virtuelle du Mouvement des Non-Alignés.
Pour sa première sortie en tant ministre des affaires étrangères du gouvernement de Ben Abderrahmane, Lamamra de son prénom Ramtane, natif indigne de Boukhalfa (Amizour) s’est fait cueillir comme un novice par l’Ambassadeur du Maroc à l’ONU, Hilale Omar.
Lui, Lamamra prêt à vendre des cacahuètes à la place Audin (centre d’Alger) pour sauver la junte militaire son maître, et dont on vante indûment l’expérience sur la scène internationale.
Pour rappel, afin de désamorcer l’agitation politique née du 16 février 2019, Ramtane a sillonné toutes les capitales occidentales pour vendre l’idée d’un cinquième mandat pour son maître Bouteflika et tenter ainsi de casser ce qui est nommé le Hirak.
Hilale Omar, l’ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU, l’attendait de pied ferme. La junte militaire en détresse politique, le feu à la Djellaba à Ouargla et dans plusieurs localité du sud assises sur l’or noir mais néanmoins dans un état de pauvreté avancé avec un chômage endémique, le covid-19 en pleine expansion sur tout le territoire, les multiples pénuries etc.., était attendu dans un domaine où il excelle, celui de la diversion, détourner l’attention des algériens de la misère qui sévit désormais même dans les couches sociale dites moyennes.
La diversion allait se faire encore sur le dos du Maroc à travers la question du Sahara marocain. Ramtane n’a pas failli aux habitudes pernicieuses de la junte. Il a plongé les points joints dans le piège qu’il voulait tendre aux marocains mais qui s’est refermé sur lui comme un novice. Le fils maudit d’Amizour a évoqué une prétendue « reprise du conflit militaire » entre les milices du Polisario, alliés désormais du Hamas palestinien contre le Maroc, alors que la situation est « calme et sereine, comme cela est dument consigné dans les rapports quotidiens de la Minurso et confirmé par les médias internationaux » selon le représentant diplomatique marocain.
Le représentant marocain Hilale Omar a saisi la balle au bond pour lui répondre que cette question « relève exclusivement du Conseil de Sécurité de l’ONU (elle) n’était ni inscrite à l’ordre du jour de la réunion, ni en liaison avec son thème » comme l’a souligné, loin de l’ordre du jour axé « exclusivement sur les efforts multilatéraux pour répondre aux défis mondiaux pressants, notamment les conséquences sanitaires et socio-économiques de la pandémie de Covid-19 ».
Après un résumé juridique sévère sur la création ex-nihilo de cette république arabe fantoche sahraouie, Hilale Omar, le diplomate marocain à l’ONU, a conclu en portant un coup fatal à l’ »Algérie » en raillant ce ministre qui « se dresse en fervent défenseur du droit à l’autodétermination, refuse ce même droit au peuple Kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère», avant d’ajouter que « l’autodétermination n’est pas un principe à la carte. C’est pourquoi le vaillant peuple Kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination » et de distribuer un mémorandum qui pose officiellement la reconnaissance du droit inaliénable de la Kabylie à son autodétermination, droit consacré par la charte de l’ONU.
La presse marocaine rapporte que Hilale Omar a souligné qu’en plus de « la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, 22 pays membres du MNA (qui en compte 120 ndlr) ont ouvert des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et de Dakhla ».
Désormais la question de l’autodétermination de la Kabylie est sur le bureau du MNA et ces pays représentent un potentiel d’États qui peuvent se saisir de la question Kabyle. Cela constitue une avancée politique substantielle dans l’internationalisation de la cause Kabyle.
En bon toutou, de la junte narcotrafiquante, Lamamra pond une déclaration dans laquelle il fustige la représentation diplomatique marocaine à New York qui « a fait distribuer à tous les pays membres du Mouvement des Non-Alignés une « note » officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite (une reconnaissance officielle ndlr) à un prétendu (sic) droit à l’autodétermination du peuple kabyle qui, selon ladite note, subirait (sic) la plus longue occupation étrangère » et d’ajouter « cette double assertion vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu (Le MAK, ndlr), comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes ( GIA ndlr) qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire ».
Perfide, Lamamra reprend le terme « terroriste » pour assimiler le MAK, Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie pacifique au GIA, Groupe islamique armée, produit de la junte militaire. Ramtane, le traître à la Kabylie, a commis ainsi une insulte à ses ancêtres Kabyles et leurs descendants qui n’ont jamais fait couler le sang d’un innocent comme l’ont fait et le font encore aujourd’hui ses maîtres d’El Mouradia et des Tagarins repaire de la Gestapo algérienne.
Depuis c’est le branle-bas de combat dans le gourbi algérien. Lamamra la Gaffe, l’homme qui a donné l’occasion en or au Maroc de soulever officiellement la question du Droit à l’autodétermination de la Kabylie dans l’enceinte de l’ONU, demande « une clarification définitive, sur cet incident d’une gravité extrême » comme s’il n’avait pas bien entendu et lu la déclaration de l’ambassadeur marocain contenue dans le mémorandum distribué au 120 pays membres du MNA.
Le terme « incident » indique que la junte est sonnée par la riposte marocaine et garde espoir que ce n’est qu’une simple déclaration conjoncturelle refusant de voir en ce qu’elle appelle la « note », un mémorandum officiel du Maroc sur la reconnaissance du Droit à l’Autodétermination de la Kabylie.
Le silence marocain, malgré les relances algériennes, met la junte militaire sur les charbons ardents, anxieuse elle gigote et croit mettre la pression en rappelant son ambassadeur au Maroc pour consultation, menaçant de même avec violence et véhémence de prendre des décisions plus dures. Au demeurant la junte a-t-elle les moyens politique, financier, économique et militaire pour exercer ses menaces ? Non, en détresse politique, la banqueroute en vue, elle devrait plutôt faire le dos rond.
LE RAS LE BOL MAROCAIN
Le Maroc excédé par les sempiternelles insultes, les provocations, les assertions mensongères et les ingérences répétées dans ses affaires intérieures a décidé de stopper net cette bande de voyous algériens.
Une déclaration d’une telle importance et profondeur politique n’est pas anodine et la junte le sait pertinemment qu’elle s’inquiète au plus profond d’elle-même au point où toutes les pleureuses du coin, entendre les partis, les journalistes officiers de toute la presse algérienne viennent jouer la comédie du plus patriote que moi tu meurs.
Du jour au lendemain, la Kabylie qui était le repaire des Zouaves, des sionistes et des enfants de la France devient la Kabylie terre des martyrs. Par la magie du Maroc, les Kabyles sont devenus des personæ gratæ aux yeux des racistes algériens.
LE DÉNI DE LA RÉALITÉ
Le vocable autodétermination a disparu du lexique algérien, il est devenu tabou depuis que le Maroc l’a revendiqué à bon escient pour la Kabylie. Ce terme devient aujourd’hui, dans la bouche des politiciens et la vulgate populaire algérienne, une « dérive », une « erreur », une « provocation » une « faute grave », une « sédition », une « allégation » tous les algériens sont tombés dans le déni total de la réalité. L’autodétermination de la Kabylie, une corde dans la maison d’un pendu.
Comble de l’hypocrisie algérienne, une spécialité, ce sont les politiciens, de toutes tendances politique, qui en février 2019 jurent de bouffer de la junte militaire, de casser son système, qui, maintenant font mine de défendre cette « Algérie » qu’ils ne voient qu’en vache à traire, chacun « MON » tour comme toujours.
Dans leur déni de la réalité et de l’Histoire, la Kabylie, pays et civilisation multi millénaires, restée indépendante jusqu’en 1857 après l’invasion de la France coloniale en 1830, est escamotée au profit d’une Algérie créée par cette même France en 1839. La ruse perfide est d’éluder la revendication irrédentiste Kabyle pour noyer la lutte pour la libération de la Kabylie du colonialisme algérien dans un séparatisme de mauvais aloi.
Dépitée, paniquée, enragée, la junte éructe, vocifère, aboie tant qu’elle ne peut mordre le marocain. Illégitime, laminée par la corruption, le vol et l’incompétence, elle a brûlé ce pays par les deux bouts le plongeant dans un crise financière et des pénuries indignes d’un pays pétrolier dont la dernière est celle de l’absence criminelle de l’oxygène dans les hôpitaux.
Cette « Algérie » coloniale est telle la grenouille de la fable de De Lafontaine, qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Elle ne produit ni un seul Litre de patate, ni un seul Kilo de lait, à l’envers, elle marche sur la tête. À l’état primitif, empêtrée dans sa violence caractéristique, elle illusionne de puissance régionale et d’État fort respecté, sans avoir une Identité, une Économie, une Culture, une Histoire, en somme les atouts propre à une civilisation.
La seule consolation qu’elle donne aux sujets algériens qui rêvent de citoyenneté et de grandeur de leur pays, une fumisterie en voie d’extinction, est d’entretenir par la menace un semblant de puissance régionale qu’elle n’est pas près d’atteindre faute d’avoir un État digne de ce nom tel celui du Maroc enraciné dans cinq siècles d’existence et de pratique politique.
CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 212015 JUIL 21