Communiqué du Parlement kabyle (Imni aqvayli)
À propos de la répression transnationale exercée par des États étrangers
Imni aqvayli, institution législative légitime du peuple kabyle, salue la déclaration des chefs d’État du G7 condamnant fermement la répression transnationale. Nous y voyons une reconnaissance implicite de la situation grave que subit le peuple kabyle, et plus particulièrement ses militants pour la liberté, harcelés par l’État algérien bien au-delà de ses frontières.
La répression transnationale, telle que décrite dans le communiqué du G7, est une réalité quotidienne pour les militants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), pour les responsables du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad), ainsi que pour l’ensemble de la diaspora kabyle. L’Algérie, puissance coloniale en Kabylie, mobilise ses services sécuritaires, ses réseaux diplomatiques et ses relais dans certains États complaisants pour :
• harceler les militants kabyles à l’étranger,
• criminaliser la lutte pacifique pour l’autodétermination,
• instrumentaliser les mécanismes internationaux pour tenter d’extrader des responsables politiques,
• menacer ou punir les familles restées en territoire occupé,
• mener des campagnes de désinformation et de dénigrement sur les réseaux numériques.
Nous, parlementaires kabyles, dénonçons avec force ces actes qui violent le droit international, les droits humains et les principes de souveraineté démocratique.
Nous affirmons que :
• la Kabylie est une nation à part entière, dotée de son droit inaliénable à l’autodétermination ;
• les militants kabyles ne sont pas des criminels, mais des patriotes œuvrant pacifiquement pour la libération de leur peuple ;
• toute tentative de répression hors des frontières algériennes contre des Kabyles relève de la répression transnationale, et doit être traitée comme telle par les pays d’accueil.
Nous appelons les membres du G7 à intégrer explicitement la Kabylie dans leurs dispositifs de protection contre la répression transnationale :
• en garantissant la protection juridique des exilés politiques kabyles ;
• en refusant toute collaboration avec un régime algérien autoritaire qui instrumentalise la lutte antiterroriste pour justifier sa politique de répression ;
• en reconnaissant le caractère légitime, pacifique et démocratique de la lutte kabyle pour l’autodétermination.
Nous soutenons les recommandations issues du dialogue multipartite d’Ottawa de février 2025 et encourageons la mise en œuvre de mesures concrètes :
• création d’un mécanisme international de veille sur les actes de répression transnationale visant les diasporas politiques ;
• appui aux organisations kabyles œuvrant à la documentation des violations et à la protection des militants ;
• sanction des États, dont l’Algérie, qui pratiquent la répression transnationale contre des peuples en lutte pour leurs droits.
Imni aqvayli affirme, une fois encore, que la Kabylie n’est pas un territoire à soumettre, mais une nation à libérer. Ni les intimidations, ni les arrestations, ni les manœuvres internationales ne pourront éteindre la volonté d’un peuple debout, décidé à reconquérir sa souveraineté.
Nous appelons à la solidarité internationale avec la Kabylie, pour que la lumière de la liberté perce les ténèbres de la répression du régime algérien.
Vive la Kabylie libre, démocratique et indépendante !
Kabylie, le 19 juin 2025
Le président du Parlement kabyle
SIWEL 201412 JUIN 25
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