(SIWEL) — Dans les montagnes de Kabylie, le rocher de Taous se dresse majestueux encore et toujours, silencieux et invincible témoin des souffrances et des luttes de notre peuple qui refuse de céder ou de plier.
Depuis 1857, date de l’annexion violente de notre mère patrie la Kabylie à l’Algérie coloniale, cette terre porte encore et toujours les stigmates de l’oppression incessante.
Combien de vies brisées, de cris étouffés, de larmes versées devant l’injustice et le mépris ?
Combien de rochers, de collines et de montagnes, portent nos blessures, nos pleurs et les deuils de compagnes ?
Chaque pierre, chaque ravin de Kabylie portent en lui l’écho de l’histoire de notre résistance. Des mères éplorées, des enfants grandis trop vite dans la révolte, des hommes pacifiques abattus pour avoir osé rêver et prêcher la liberté.
Lounès Matoub, voix rebelle assassinée en 1998, résonne encore dans les esprits. Les 128 victimes du Printemps noir de 2001, tombées sous les balles explosives d’un régime insatiable, hantent encore nos mémoires, par le sang des nôtres versé et qui refuse de sécher.
Le pouvoir algérien, insatiable Gargantua, cherche toujours l’anéantissement de l’identité millénaire kabyle:
- Langue interdite, culture méprisée.
- Répression sanguinaire contre toute revendication politique.
- Meziane Mehenni assassiné, pour atteindre son père le symbole vivant d’une résistance pacifique.
Calvaire, d’innombrables crimes orchestrés par le régime algérien, depuis 1962 à ce jour !
Ils veulent nous annexer, nous aliéner, nous imposer une langue et une culture amères. Nous, peuple fier.
Les rochers de Kabylie ne sont pas des pierres. Ils sont les tombeaux, des cris gelés dans le temps de toutes ces mères et de tous ces pères et ces âmes qui ont souffert. Ce sont les promesses de résistance, de tous ses coeurs meurtries. Le Rocher de Taous, la stèle d’un monument invincible, rappelle au monde que la Kabylie ne peut être algérienne. Elle est avant tout une patrie blessée, mais une nation debout.
Chaque pierre est l’écho et la somme de toutes nos luttes.
Le rocher de Taous, symbole de nos tristesses et de notre détermination à vivre avec nous-mêmes !
Malgré les arrestations, les intimidations, les balles, le peuple kabyle continue de se tenir debout. Les montagnes, gardiennes majestueuses de notre histoire, refusent de se taire, l’écho de leur voix nous parvient jusqu’à nos destinées lointaines!
Nous, peuple kabyle, enracinés dans notre terre,
Portons notre histoire et cet héritage millénaire.
Et pourtant, l’espoir persiste.
L’indépendance n’est pas une chimère ou une utopie. C’est un rêve viral car une nécessité vitale. Chaque sommet, chaque vallée scande :
Notre liberté, notre espoir, notre envie,
Pour notre indépendance aussi !
La Kabylie revendique à jamais son droit à exister. Elle combat par la plume et par le verbe, par la voix, par le devoir, par le souvenir et pour la mémoire. Le Rocher de Taous, de Jugurtha aux générations de martyrs et de combattants nous rappelle en murmurant cet écho qui dure et qui perdure :
Nous ne pouvons être Algériens, car nous sommes déjà Kabyles. En nous, les derniers mots de Fatma N’Soumer vibrent: nous resterons libres.
Vive la Kabylie libre et indépendante.
Uzul Uvarac & Boualem Afir
SIWEL 210612 JUIN 25
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