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Le Potentiel Hydrique et Hydraulique de la Kabylie Décolonisée : Un Atout Stratégique et Humain pour son Avenir

La Kabylie, une nation résolument tournée vers le recouvrement de sa souveraineté, possède un atout majeur dans sa quête d’indépendance : son formidable potentiel hydrique. Mais au-delà des précipitations généreuses et des barrages bien remplis, il y a un ingrédient secret, une ressource renouvelable qui ne figure pas sur les cartes météorologiques : le facteur humain kabyle. Oubliez les formules arides, on va parler ici de cervelles bien irriguées et de savoir-faire qui coule à flots !
1. Le Contexte Hydrique Régional et la Position Dominante de la Kabylie :
Le territoire actuellement sous contrôle colonial algérien, en grande partie semi-aride, est un peu comme un assoiffé cherchant un verre d’eau. Et devinez qui tient la carafe ? La Kabylie ! Historiquement, la Kabylie a toujours été la source principale de l’approvisionnement hydrique du nord. Les statistiques qui, avouons-le, nous sont souvent présentées avec un filtre colonial, montrent que l’Est – notre chez-nous – affiche des taux de remplissage de barrages qui feraient rougir de jalousie n’importe quelle région aride, souvent plus de 67% contre 28% au Centre et moins de 19% à l’Ouest. Cette disparité est limpide : le quotidien de vastes zones aujourd’hui sous administration coloniale algérienne est intrinsèquement lié à la générosité forcée de la Kabylie. C’est un peu notre « super-pouvoir » régional.
2. Le Potentiel Hydrique de la Kabylie : Une Richesse Naturelle à Recouvrer.
La Kabylie, avec ses montagnes majestueuses et son climat méditerranéen, est une véritable éponge !
2.1. Pluviométrie : Le Moteur des Ressources :
Quand il pleut en Kabylie, ça ne fait pas semblant ! Sur la côte, notamment autour de Béjaïa, on peut frôler les 1500 mm de pluie par an. Pour situer, c’est le genre de chiffres qui fait rêver dans bien des déserts. Plus globalement, la Kabylie voit tomber entre 720 mm  et 1059 mm par an. C’est simple : ces chiffres garantissent que nos rivières ont de l’eau, nos barrages se remplissent, et nos nappes phréatiques se rechargent. La nature nous a gâtés, et nous comptons bien en profiter pour nous-mêmes.
2.2. Eaux de Surface couplées à une bonne gestion, Des Futures Voies Navigables et des Réservoirs Stratégiques :
Nos oueds ne sont pas de simples ruisseaux. Ils sont les artères de notre territoire, alimentant plusieurs barrages essentiels pour l’eau potable et l’irrigation. Actuellement, ces infrastructures profitent trop à des régions extérieures à la Kabylie. Mais demain c’est une autre histoire…
• Tizi-Ouzou : Le barrage de Taksebt qui peut contenir 181 millions de mètres cubes et d’autres plus modestes, totalisant 6,43 millions de mètres cubes, sont de véritables poumons aquatiques. Sans oublier nos 1031 sources, dont 90 principales, qui donnent un débit global de 6,41 millions de mètres cubes par an. On a de l’eau qui jaillit de partout, et c’est une bénédiction !
• Béjaïa : Avec le barrage de Tichy Haf, la vallée de la Soummam a de quoi irriguer ses terres fertiles et ses cultures.
• Bouira : Pas moins de 3 barrages pour une capacité totale de 834 millions de mètres cubes à plein ! Et 32 retenues collinaires en bonus. La région est prête pour le grand plongeon.
Ces chiffres, prenant en compte uniquement une partie de la Kabylie, et même sous le vernis colonial actuel, parlent d’eux-mêmes : la Kabylie est un bastion de l’eau.
2.3. Eaux Souterraines, Les Réservoirs Stratégiques d’une Nation
Sous nos pieds se cachent des trésors : nos nappes phréatiques :
Alimentées par les pluies généreuses, elles sont nos réserves secrètes, nos assurances tout risque en cas de sécheresse.
• Tizi-Ouzou : Forages et sources contribuent pour plus de 51,41 millions de mètres cubes à l’approvisionnement.
• Bouira : Le potentiel hydrique souterrain est estimé à 73,5 millions de mètres cubes, réparti sur 6 nappes. De quoi voir venir !
• Béjaïa : La nappe des alluvions de la Soummam est une ressource souterraine majeure, offrant un potentiel significatif pour l’approvisionnement local et l’irrigation agricole de la vallée.
• Boumerdès : Les nappes profondes et superficielles représentent un volume de 93 millions de mètres cubes.
Ces nappes nous donnent une sécurité hydrique inestimable. Bien sûr, il faudra les protéger comme la prunelle de nos yeux face à la pollution, je pense à la mine de zinc/plomb de Tala Hamza qui représente une catastrophe inévitable pour les eaux de Bejaïa, mais également à la surexploitation, permise aujourd’hui à certains favoris du pouvoir.
3. Analyse Critique, La Kabylie Décolonisée, Eaux et Cerveaux :
Dans le scénario d’une Kabylie décolonisée, ce potentiel hydrique deviendrait bien plus qu’une simple ressource naturelle. Il serait un atout géostratégique, renforcé par un facteur souvent sous-estimé : le génie kabyle.
3.1. Un Levier de Négociation et de Souveraineté : La « Diplomatie de l’Eau »… et du Savoir-Faire !
En tant qu’État souverain, la Kabylie contrôlerait ses ressources en eau. Cela nous donnerait un pouvoir de négociation colossal sur la scène régionale.
• Indépendance Économique : La fourniture d’eau pourrait générer des revenus substantiels. Des accords bilatéraux avec les régions voisines seraient inévitables. L’eau ne serait plus une ressource sous-exploitée, mais une monnaie d’échange stratégique, et à nos conditions !
• Sécurité Alimentaire et Autonomie Agricole : Maîtriser notre eau, c’est maîtriser notre assiette. Nous pourrions développer une agriculture résiliente et assurer notre autosuffisance alimentaire, réduisant ainsi notre dépendance vis-à-vis d’importations farfelues quand nos terres sont si fertiles !
• Potentiel Énergétique Hydroélectrique : Le développement de l’hydroélectricité, même à petite échelle, pourrait éclairer nos villages et nos industries, réduisant notre empreinte carbone et notre dépendance énergétique.
• Attractivité et Stabilité Nationale : Un pays qui a de l’eau, c’est un pays qui a un avenir. Nous serions un pôle d’attraction, non seulement pour nos citoyens, mais aussi pour les investisseurs et les partenaires internationaux.
3.2. Le Facteur Humain et la Diaspora :
C’est là que l’humain entre en scène. Historiquement, les Kabyles sont des bâtisseurs, des entrepreneurs, et des ingénieurs avant l’heure. Et notre diaspora… ah, la diaspora ! Elle est un réservoir de compétences inépuisable.
• Capacités de Gestion Inhérentes : Les Kabyles ont toujours géré leurs ressources avec pragmatisme. Cette culture de la débrouille et de la planification locale est un atout précieux. Fini les décisions centralisées et les projets pharaoniques mal adaptés. Nous connaissons notre terre et ses besoins.
• L’Armée des Cerveaux de la Diaspora : Combien de Kabyles brillent aujourd’hui dans l’ingénierie, la gestion de projet, l’hydraulique, l’environnement, et les technologies de pointe à travers le monde ? Ils sont nos ambassadeurs silencieux et nos futurs architectes. Pour eux, construire et gérer les infrastructures hydriques de leur nation décolonisée ne serait pas qu’un travail, ce serait une fierté. On verrait un afflux d’experts revenant au pays avec des idées novatrices, des technologies de pointe et des carnets d’adresses bien remplis. Imaginez : des ingénieurs qui ont construit des barrages en Scandinavie, des systèmes d’irrigation en Californie, des unités de traitement d’eaux industrielles au Canada, ou des stations de traitement d’eaux usées en Allemagne, revenant pour appliquer leur savoir-faire chez eux. Pas besoin de chercher loin, la matière grise est déjà là, impatiente de contribuer.
• Innovation et Durabilité : La diaspora apporterait des approches modernes en matière de gestion de l’eau : dessalement intelligent pour les zones côtières, réutilisation des eaux usées traitées – pourquoi gaspiller ? Techniques d’irrigation goutte-à-goutte dernier cri, surveillance par drones des réseaux… Le futur de l’hydraulique kabyle serait écrit par des esprits brillants et visionnaires.
• Formation et Transfert de Compétences : Les jeunes Kabyles n’auraient plus à s’exiler pour se former. Des partenariats avec des universités et des centres de recherche internationaux seraient mis en place, facilitant le transfert de savoir et la formation d’une nouvelle génération d’experts sur place.
3.3. Les Défis : Pas de Détente Excessive !
Bien sûr, même avec des cerveaux d’ingénieurs et des pluies abondantes, des défis subsisteront :
• Investissements Massifs : Même avec la bonne volonté et l’expertise, il faudra de l’argent. Mais une nation souveraine, avec un plan solide et des ressources claires, attire plus facilement les financements et les partenariats.
• Accords de Partage des Eaux (Avec un Sourire, mais Fermement) : Les discussions sur le partage des eaux avec le futur État algérien seront inévitables. Mais la Kabylie aura une position forte, basée sur des données claires et une expertise incontestable. Pas de chantage, juste du bon sens et des faits.
• Changement Climatique : Nous serons prêts. Avec des experts mondiaux à nos côtés, nous adapterons nos stratégies pour faire face aux sécheresses ou aux inondations. La résilience sera notre mot d’ordre.
• Protection des Ressources : Nos nappes phréatiques et nos bassins versants devront être protégés avec la rigueur d’un trésor national. Des lois strictes et une surveillance constante seront de mise.
• Gouvernance Robuste : L’établissement d’un cadre légal et d’une gouvernance transparente sera essentiel pour éviter les dérives et assurer une gestion équitable pour tous.
La Kabylie est une nation bénie par l’eau, mais c’est l’intelligence et la détermination de son peuple – en Kabylie et dans la diaspora – qui feront la différence. Dans le processus de décolonisation, cette richesse naturelle, couplée à un capital humain d’exception, deviendra un levier stratégique inégalable. Nous assurerons non seulement notre autosuffisance hydrique, mais nous serons aussi un partenaire fiable et un acteur respecté sur la scène régionale.
L’eau, c’est la vie. Et en Kabylie, la vie a un goût de liberté, d’ingéniosité et d’un futur que nous allons construire nous-mêmes, avec des seaux pleins d’eau et des têtes pleines d’idées.
Préparez-vous, car quand la Kabylie gérera son eau, elle montrera au monde ce qu’une nation peut accomplir avec son génie propre.
À ceux qui s’accrochent à l’illusion que leur mainmise sur la Kabylie et la spoliation de nos ressources dureront toujours, un simple avertissement : s’ils comptent encore longtemps sur l’eau kabyle pour se rafraîchir gratuitement entre deux canicules sahariennes, ou pour laver leurs illusions de grandeur, qu’ils commencent à s’habituer au Tayammum. Car demain, sous le soleil de leurs étés brûlants, l’eau qui jaillit de nos montagnes servira d’abord et avant tout la Kabylie.
Yugurten At Musa
Ingénieur en Environnement
Ingénieur des Mines
Ministre de la Planification Durable et des Données Stratégiques au sein du Gouvernement kabyle en exil (Anavad)

SIWEL 301100 JUIN 25

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