« ALGÉRIE » COLONIALE : DE L’ÉTAT VOYOU, TERRORISTE OU CALIFAT ? DU PAREIL AU MÊME

KABYLIE (SIWEL) — Mais, quelle mouche a donc piqué Nordine Ait Hamouda, pour aller jeter un gros pavé dans la fange déjà nauséabonde de l’Histoire falsifiée algérienne arabo-islamiste ? les odeurs pestilentielles racistes et antisémites déjà versées sur la Kabylie ne lui ont-elles pas suffit ?

Le fils d’Amirouche, était attendu par les Kabyles et particulièrement par les familles éplorés des détenus politiques pacifiques Kabyles sur la question des Droits Humains et des Droits fondamentaux bafoués et à la surprise générale, il aborde un sujet qu’il a pourtant déjà traité en 2008 et ce plusieurs fois de suite, d’ailleurs sans cette levée de boucliers, tant les faits historiques qu’il rapporte sont connus et admis du commun des mortels de ce pays et de tous ceux, historiens et observateurs étrangers qui s’intéressent un tant soit peu à ce pays ruiné sur tous les plans.

La première tare portant sur l’Histoire de cette « Algérie », si tant est qu’une fumisterie créée par la France coloniale possède une Histoire, est logée dans sa constitution même qui stipule dans son préambule que cette « Algérie » est une terre arabe et islamique. Une absurdité révisionniste.

Le fils d’Amirouche a-t-il oublié, contrairement à ses précédentes sorties où les réseaux sociaux en « Algérie », aussi investis par les médias en ligne, étaient à leurs balbutiements dans ce pays quasiment fermé aux technologies de l’information, le pavé jeté en 2021, malgré un débit internet, volontairement lent et bridé, allait faire déborder la fange algérienne et ses odeurs pestilentielles franchir les frontières ?

Ce qui était toléré dans l’entre-soi arabo-islamiste, d’une junte sûre d’avoir réussi à inculquer, à travers une école aliénante arabo-islamiste, à des générations d’algériens une Histoire falsifiée qui faisait d’un individu, Abdelkader dit l’émir, le père fondateur de « l’Etat nation algérien » (sic), un « État » que nous écrivons entre parenthèses ne l’est plus. Sans fondement historique, philosophique et éthique, cet « État » est caduc. Le « prince » autoproclamé, lesté par sa compromission d’avec la France coloniale, rappelée par le fils du colonel Amirouche, devient un scandale national.

Ce rappel d’une réalité historique tue et cachée comme il a été fait des dépouilles des colonels Amirouche et Si El Haouès séquestrées par le non moins traitre, criminel et dictateur Boumediene, a déconstruit, en quelques secondes la montagne de mensonges destinée à créer un imaginaire et une mémoire collectifs arabo-islamiste national falsifié autour de ce félon, il a fini ses jours dans la dolce vitae à Damas, pensionné de la France coloniale durant 33 années et à qui il a juré allégeance et abnégation par une lettre écrite à Louis Napoléon en 1852.

Pendant son long séjour en Syrie, trente-trois ans, le médaillé de la France coloniale, avait une cassette bien fournie avec des rentes, 100 000 francs, équivalents de près de 253 000 € annuels actuels. La bagatelle de 21 000 €/mois.

N’est-il pas recommandé, entre autres, dans le rapport Stora, l’érection d’une statue à son effigie à Amboise pour services rendus à la France reconnaissante ?

Entre ce personnage maudit qui a échappé au lynchage des siens qu’il a trahi et les Kabyles, la relation était tumultueuse. Venu racketter les Kabyles en simulant le prélèvement d’un impôt révolutionnaire, il s’est vu rabroué hors de Kabylie comme un malpropre par les Kabyles, lui, le traître qui a condamné l’insurrection Kabyle de 1871.

LA SMALA ALGERIENNE DESABUSEE.

La terre s’est dérobée, laissant chuter de son piédestal factice la figure historique qui incarne ce prétendu « État » algérien. L’obligé de la France, descendant prétendu du prophète de l’islam (sic), personnage sacré Prince (sic), n’est finalement qu’un individu douteux, il a abandonné le combat, le pays et les siens, il a capitulé pour un plat de lentille en Syrie.

Le mensonge étatique mémoriel est déconstruit, cette « Algérie » se retrouve toute nue, la fumisterie se fane et les paradoxes historiques se révèlent au grand jour.

LES PARADOXES DE L’ « ÉTAT » ALGERIEN

Ainsi que l’a souligné Mas Ferhat Mehenni dans sa contribution ici sur Siwel. Quid de cet « État » algérien, de sa genèse avancée dans deux thèses contradictoires ? Est-il « d’origine ottomane tenant du Royaume d’Alger (1515-1830) » auquel cas il est un « État vassal, toujours colonisés par la Turquie » ou de celle de l’ « État » d’Abdelkader « il est la reconstruction ou la continuité de l’Etat d’Abdelkader, issu du Traité de la Tafna (1837-1847) » un cas où « la Kabylie n’en faisait pas partie » et qui met en exergue l’irrédentisme Kabyle et à Mas Ferhat Mehenni de conclure, dans les deux cas l’«  »État  » algérien est un État colonial … le véritable État était celui né du congrès de la Soummam » démantelé en 1962 par les planqués de l’armée des frontières. La négation à jamais du rêve démocratique respectueux des différences culturelle, ethnique et linguistique sous l’idéologie fasciste arabo-islamiste.

Loin de la polémique, somme toute banale, sur les rentes de ses descendants pour détourner l’attention sur la problématique de la construction de cet « État » algérien qui se cherche encore, le point nodal des déclarations de Nordine Ait Hamouda se situe au centre du personnage d’Abdelkader autour duquel s’est construit l’identité sacrée arabo-islamiste algérienne rendue immuable.

En place et lieu de s’engoncer dans le déni de la réalité et de tomber dans l’insulte anti-Kabyle raciste, bête et méchante, les propos de Nordine Ait Hamouda auraient dû amener l’élite et l’opinion éclairée algérienne à ouvrir un débat démocratique sur la problématique soulevée par Mas Ferhat Mehenni autour de l’identité et du contrat social, politique et éthique sur cet « État » dit algérien.

L’actuel « État » d’essence arabo-islamiste, raciste, négationniste envers tout ce qui n’est pas arabe, une ségrégation laminaire, est par conséquent hégémonique, archaïque et dictatorial.

La problématique est résumée par Mas Ferhat Mehenni ci-dessus, mais il est loin de la coupe aux lèvres, espérer un tel sursaut tant le dogme islamiste salafiste érigé en marqueur identitaire au même titre que la langue arabe dite langue sacrée du coran et du paradis a déteint et se trouve partagé par la majorité des algériens.

La gouvernance despotique algérienne actuelle, faite de fatwas, de fait du prince, d’écrasement de la condition féminine, de corruption des élites, des religieux et de leur manipulation, de subventions sociales corruptrices et d’abus de pouvoir qui dénient à l’individu son accession à l’état de Citoyen, sont autant de signes et de caractères d’un « État », plutôt un Califat, à l’image de celui que le « Prince Abdelkader » (rire) a voulu instituer. 

CLKI – Chroniqueurs Libres de la Kabylie Indépendante
SIWEL 261025 JUI 21