WASHINGTON D.C. (SIWEL) — Les Kabyles de la région de la capitale fédérale américaine, Washington D.C., ont célébré Yennayer aux couleurs kabyles lors d’une rencontre organisée à Burke Center Library, en Virginie, le samedi 25 janvier 2020 par des militants du MAK et des cadres de l’Anavad dont Hmimic At Lmulud, conseiller et évaluateur au sein du gouvernement fédéral américain et représentant diplomatique du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad) aux États-Unis, Lynda ainsi que Murad At Lwennas.
Une occasion qui a réuni les Kabyles venus de Washington, Virginie, Philadelphie, New York, New Jersey mais aussi de Montréal et d’Ottawa, dont certains ont fait connaissance pour la première fois. Par une si belle journée ensoleillée, les Kabyles arrivés plus tôt ont profité du beau temps pour entamer des discussions qui sur la situation politique en Kabylie, qui sur le nouveau mode de vie des Kabyles établis aux États-Unis.
Le programme fut très riche avec, au programme, une conférence sur la nécessité de créer un parlement représentatif kabyle, par Karim Achab, venu d’Ottawa, linguiste et ancien ministre de la Langue et de la Culture kabyles au sein du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad); des prestations musicales des artistes kabyles établis aux États-Unis à savoir les frères Zenia (Kamel et Hacene) et Hakim Oussedik, tous les trois ayant déjà enregistré des albums aux États-Unis. Un stand bien fourni fut tenu, exposant des livres sur la Kabylie, la langue kabyle et l’histoire des Imazighen ainsi que des CD.
Devant une assistance très attentive, dans un silence religieux, Karim Achab a entamé sa conférence sur le Parlement kabyle avec un rappel historique très riche en informations depuis l’arrivée des Arabo-musulmans en Afrique du Nord jusqu’à la naissance du MAK en 2001, en passant par l’épisode de trahison des militants nationalistes kabyles par les militants arabo-islamo-nationalistes réunis autour de Messali Hadj lors de l’épisode connu sous le nom de Crise anti-berbère de 1948 qui ont fini par récupérer le mouvement nationaliste algérien. Après ce rappel historique, le conférencier a présenté sa vision du Parlement Kabyle déclinées en trois options avant de conclure que seule l’option d’un parlement représentatif de toute la Kabylie tel que proposé actuellement par l’Anavad est crédible et plausible, invitant à l’occasion les Kabyles à y adhérer pour sauver l’identité kabyle et la Kabylie de la mort programmée par les monstres de l’arabo-islamisme en œuvre en Kabylie-même. La conférence fut suivie d’une période de questions émanant de l’assistance.
La conférence à cédé la place aux artistes kabyles établis aux États-Unis qui ont immédiatement envouté l’assistance. Hakim Oussedik a interprété quelques chansons très émouvantes de son répertoire, entre autres sur Feu Matoub, son retour en Kabylie après quelques années passées aux États-Unis, et la venue au monde de son fils Aksel, ainsi que la chanson emblématique de Ferhat Mhenni d taqvaylit i d-yessawlen, avant de céder la place aux Frères Zenia. Ces derniers ont tout simplement mis le feu à la scène avec des chansons d’ambiance de leur répertoire, du Ferhat Mhenni, Matoub, Idir, Oulahlou et Ali Amrane ainsi que deux chansons dont les paroles furent écrites par Hmimic At Lmulud, l’un des organisateurs et représentant diplomatique de l’Anavad aux États-Unis.
Les organisateurs nous ont promis que ce n’était qu’un début et que d’autres initiatives du même genre suivraient et ils nous donnent dors et déjà rendez-vous à l’occasion du 20 avril pour commémorer le Printemps noir et le Printemps amazigh.
SIWEL 102145 FEV 20