ⴰⵏⴰⵠⴰⴷ ⴰⵇⵠⴰⵢⵍⵉ ⵓⵄⴺⵉⵍ
ANAVAD AQVAYLI UΣḌIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA
En Algérie, on discrimine et on tue les Kabyles et la Kabylie à petit feu, en silence et dans l’indifférence générale de l’opinion et des médias du monde entier.
Le régime algérien par la voix de son président Tebboune a décidé de gracier les détenus d’opinion le 19 février 2021 après avoir, quelques semaines auparavant, nié leur existence. Il a, en revanche, refusé d’accorder la même grâce aux détenus Kabyles notamment ceux qui militent pacifiquement pour l’autodétermination de la Kabylie. Il s’agit de Lounès Hamzi (incarcéré depuis le 6 octobre 2020 ) et Djamel Azaïm (condamné le 26 février 2020, à deux ans de prison ferme pour atteinte aux percepts de l’islam).
La preuve du caractère discriminatoire et raciste de cette décision est flagrante. Le régime algérien souhaite, en agissant ainsi, offrir la Kabylie et les Kabyles à la vindicte populaire algérienne en les accablant de tous les maux. Il souhaite ainsi, d’une part, raviver le sentiment anti-kabyle largement présent dans la société algérienne pour neutraliser la Kabylie et d’autre part se dédouaner de toute responsabilité dans la situation dramatique vers laquelle il a mené l’Algérie.
Des jeunes femmes habillées en robes Kabyles sont embarquées par les policiers lors de marches (manifestations), pourtant autorisées et organisées à Alger par le HIRAK sans que cela n’émeuve grand monde alors que des candidats à la dernière élection présidentielle ont clairement exprimé des opinions franchement racistes vis-à-vis de la Kabylie.
A coté de cela, il ne se passe pas un jour sans qu’un militant kabyle indépendantiste ne soit inquiété par le système judiciaire complètement instrumentalisé et inféodé aux différents clans du régime algérien qui se livrent une guerre féroce sur fond d’intérêts divers.
Depuis quelques semaines, ce sont des élections législatives anticipées que le régime algérien a décidé d’organiser le 12 juin prochain, après avoir dissout un parlement réputé être une banale chambre d’enregistrement où le clientélisme régnait en roi. La Kabylie s’apprête à boycotter cette élection comme elle l’a fait pour l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 puis du référendum sur la constitution le 1er novembre 2020. La Kabylie a le regard tourné vers la double commémoration des événements tragiques d’avril 1980 de mai 1981 et surtout d’avril 2001 lors duquel les services de sécurité algériens ont délibérément tué plus de 128 jeunes manifestants, et fait plus de 5000 handicapés à vie, en faisant usage d’armes de guerre.
Nous interpellons particulièrement les médias internationaux notamment en Amérique du Nord, comme nous l’avons fait en direction des médias européens, par rapport au black-out médiatique que subit la Kabylie malgré des preuves accablantes d’une politique raciste de L’état algérien qui s’y comporte en État colonial et qui ne cesse de manipuler les médias locaux et de désinformer l’opinion internationale sur la nature du mouvement indépendantiste du MAK qui lutte de manière pacifique et dans le respect du droit et traités internationaux pour l’autodétermination de la Kabylie.
Aksel Ameziane
Porte-parole de la présidence de l’Anavad
Ministre des Relations Internationales de l’Anavad
Le 10-02-2021
SIWEL 122010 AVR 21