KABYLIE (SIWEL) — C’est cette phrase historique de l’ambassadeur marocain aux Nations unies Omar Hilale qui a poussé les fous d’Alger à ruer dans les brancards : « l’autodétermination n’est pas un principe à la carte. C’est pourquoi le vaillant peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ».
En apportant son soutien au projet indépendantiste kabyle de manière franche et sans équivoque, le Maroc a jeté un pavé dans la mare nauséabonde du régime algérien. Ce régime qui, jusque-là comptabilisait à huis clos ses méfaits à l’encontre de la Kabylie est sommé subitement de s’expliquer devant la communauté internationale sur son refus d’appliquer au peuple kabyle le droit à l’autodétermination qu’il revendique en même temps militairement depuis 46 ans au bénéfice du Sahara occidental.
Pris de panique le chef de corps d’armée Chengriha et ses comparses ont sonné le clairon. Ils ont rappelé tous leurs janissaires de service et en ont habillé de nouveaux, même ceux que l’on croyait trop vieux pour porter le treillis et arborer l’étendard fallacieux du régime contre leurs propres frères.
Le régime a choisi bien ses valets parmi tout le chiendent des partis satellites kabyles FFS et RCD compris pour tenter de réduire l’impact du sentiment d’indépendance dans la rue kabyle. Il va bientôt claironner sur toutes ses chaînes nauséabondes que le mouvement indépendantiste pèse peu ou prou dans l’échiquier kabyle alors que la conscience nationale kabyle est chevillée aux tripes de chaque militant et citoyen kabyle libre et son influence n’a pas cessé de s’étendre pour embrasser le moindre village, le moindre hameau reculé de ce pays qu’aucune puissance au monde ne pourra jamais soumettre.
Ainsi, ennemis jurés et faux frères embusqués battent honteusement le pavé au pas cadencé sur la musique écrite par les militaires algériens. Si cela est somme toute normal de la part des ennemis traditionnels, qu’en est-il de la part de ces Kabyles qui s’exhibent dans une danse du ventre obscène au profit d’un régime inqualifiable ? Resterait-il quelques mamelles à traire à la vache aux flancs collés du régime ? À voir tous ceux qui se bousculent à la tétée, il semblerait bien que les promesses de Tebboune aient fait de l’effet aux girouettes professionnelles.
C’est dire s’ils y vont, fiers et grégaires, ces nouveaux Algériens moutonnés et reformatés 59.0, drapeau messaliste et plume venimeuse en main. Oui fiers de se liguer contre le MAK et les indépendantistes kabyles, victimes faciles et souffre-douleurs de la meute de racistes en place. Fiers de décrier ce soutien marocain venu secouer leur petite vie pépère à l’ombre du parapluie du régime. Chassez-moi donc ce MAK que je ne saurais voir et qui vient empêcher mon monde de tourner en rond crient-ils tous en chœur pendant que le bateau pirate Algérie prend eau de toutes parts.
À entendre cette meute d’anciens et nouveaux janissaires, nous n’aurions rien de bon à partager avec le Maroc. Ce pays voisin serait sorti de nulle part. Nous ne devrions avoir à faire valoir que cette haine et ce mépris minutieusement distillés par le régime algérien contre ce pays frère depuis 1963.
Que ce soit clair, la Kabylie n’a aucun problème avec le Maroc ou aucun autre pays du monde, les Marocains ou la monarchie marocaine. Le fonds de commerce haineux des militaires algériens contre le Maroc a fait plus de mal que de bien aux deux pays et à tous les peuples de la région depuis la fausse indépendance de l’Algérie. Du reste, la haine n’est jamais bonne conseillère, bien au contraire elle enracine les inimitiés, creuse les distances au lieu de rapprocher les peuples, les gouvernements et les nations.
Est-ce donc la haine et l’inimitié que les militaires algériens souhaitent mettre entre les Algériens et les Marocains ? Sans doute oui, car ils ne survivraient pas à la paix et à l’amitié. Ne sont-ils donc capables de produire que mépris, menaces et violence ? Hélas oui ! Ils ont eu tout le temps nécessaire depuis 1962 de bien agir. Seulement, en tant que corrompus invétérés, en plus d’être mal intentionnées, ils sont incapables de bien faire. Les militaires algériens sont voués au mal comme le chien enragé est voué à mordre et à contaminer tout ce qu’il touche.
Devant cette marée de mépris et de haine déversée par l’Algérie à l’encontre du Maroc et de la Kabylie, le discours mesuré, humaniste et pacifiste du MAK apparaît aux yeux du Maroc et de bien d’autres nations comme une chance pour la paix et la fraternité à cultiver au bénéfice de toute l’Afrique du Nord, et, au-delà, du monde entier épuisé par les guerres, les maladies, les famines et le réchauffement climatique. Aussi vrai que les grands esprits et les gens de bien se rencontrent, c’est tout naturellement que le Maroc et la Kabylie rapprochent pour reconstruire de concert un nouvel ensemble nord-africain dans le respect mutuel, la bonne gouvernance et l’observance des règles du droit international.
Le MAK plaide en effet depuis sa création pour un monde sans violence plus juste, plus humain et plus fraternel. C’est à ce titre qu’il préfère se faire violence en choisissant de reconstruire durablement la Kabylie sur le socle de la légalité internationale et de la fraternité entre les peuples que de s’imposer par la violence en dépit des pires méfaits que les militants indépendantistes kabyles subissent quotidiennement de la part du régime algérien. Cette aspiration à la paix est non seulement écrite noir sur blanc, vécue quotidiennement par tous les Kabyles, mais aussi chantée et célébrée par nos artistes, à leur tête le Président du MAK et de l’ANAVAD, Ferhat Mehenni.
Pourtant, le régime algérien ne l’entend pas de cette oreille. Pendant que les Kabyles pacifiques louent la paix, le régime algérien prépare la guerre et met en branle l’opération zéro kabyle. Depuis, la Kabylie ne compte plus le nombre de militants kabyles qui croupissent dans les prisons algériennes. Pourtant, aucun d’eux n’a usé de quelque violence que ce soit qui aurait pu permettre à la justice coloniale algérienne de justifier son arrestation. Ainsi est le régime algérien : raciste, violent, aveugle et dénué de la morale la plus élémentaire. Le seul tort que le régime algérien trouve à reprocher aux Kabyles embastillés est leur délit de kabylité.
En dépit de ce climat de terreur et d’injustice imposé en permanence à la Kabylie, la revendication indépendantiste kabyle porte aujourd’hui fruit parce que le Maroc gouverné par des gens intelligents prêts au dialogue estime que l’indépendance de la Kabylie est une chance pour la paix dans cette Afrique du Nord qui n’a pas besoin de se surarmer pour vivre en paix. Par contre, les militaires algériens qui gaspillent sans compter dans l’armement au lieu de subvenir aux besoins de leurs populations déshéritées qu’ils ne vouent qu’aux cimetières et aux prisons apparaissent définitivement pour ce qu’ils sont : des fous furieux, dangereux et obtus, prêts à n’importe quelle extrémité pour conserver leur pouvoir et leurs privilèges.
L’onde de choc de ce soutien ouvert et assumé du Maroc à la cause kabyle a visiblement réussi à secouer les fondements mêmes de cette fausse confiance du régime algérien qui apparaît ainsi sous son vrai jour aux yeux d’un monde médusé qui découvre un monstre caché dans les hauteurs d’Alger. Au jeu de la légalité internationale, les militaires algériens ont déjà perdu la guerre. Ils n’ont aucune chance d’atteindre leurs objectifs injustes et injustifiables.
Politiquement, le régime algérien ne peut continuer à réprimer à huis clos le peuple kabyle et ses militants. Le voile du silence et de l’opacité sur ses pratiques répressives et totalitaires vient de partir en lambeaux. La cause indépendantiste kabyle pacifique et légitime est désormais sur la table des Nations unies. Plus personne ne peut passer sous silence la souffrance de ce peuple kabyle distinct de 10 millions d’âmes qui cultive la paix et la résilience face aux armes et au racisme systémique et systématique du régime algérien.
Militairement, les généraux algériens ne sont pas omnipotents, même si dans leurs rêves fous, ils croient l’être. Suffit-il d’exhiber des S3 et S4 russes pour paraître au-dessus des autres armées et de la légalité internationale ? Combien de régimes totalitaires ont été balayés d’une pichenette par des alliances ou des nations plus puissantes excédées par leur attitude belliqueuse sans que le camarade russe ne vole à leur secours ?
Chengriha et ses acolytes devraient plutôt méditer le sort des dictateurs de ce monde. N’est-il pas plus payant de faire preuve de bon sens en reconnaissant le droit à l’autodétermination du peuple kabyle que de continuer à le nier et à le réprimer alors même qu’il se trouve désarmé ? Quel honneur y a-t-il à tirer sur un peuple pacifique et sans défense ? Quel honneur y a-t-il à embastiller des militants paisibles auxquels on s’évertue à fabriquer des actions terroristes en dépit de la raison et du bon sens ?
Qui se souvient du tyran Boumediene qui a fait la guerre contre son peuple ? Qui se souvient du comportement impétueux et enflammé de Saddam et du racisme génétique de Kadhafi. Qui se souvient d’Adolf Hitler et de tous les tyrans qui ont foulé le sol de cette planète ?
À leur tour, les Kabyles de service anciens et nouveaux doivent se souvenir qu’il est improductif de s’insurger contre les siens. Ceux-là mêmes qui sont sensés les enterrer le jour où ce même régime qu’ils soutiennent vilement leur logera une balle dans la tête ou les égorgera sous fausse bannière.,
Quoi qu’il en soit, la Kabylie indépendante reconnaîtra les siens et récompensera chacun selon ses actes.
Moh@Slimane
SIWEL 212008 JUIL 21