KABYLIE (SIWEL) — Juba Kacimi, militant souverainiste kabyle, a été interpellé par la police coloniale algérienne à Boghni, le 30 septembre 2018 vers 14 h, et séquestré plusieurs heures dans les locaux du commissariat de Boghni, sans raison.
Il a enduré les intimidations, la méchanceté et la haine des autorités algériennes tout au long de son arrestation et jusqu’à ce qu’il soit relâché tard dans la soirée vers 20 h, après une visite médicale. Il est à signalé que ce père de famille est à sa troisième interpellation, depuis qu’il a quitté le Canada en juillet 2017. Dans la mire des services de sécurité algérienne, Juba est surveillé même par des indicateurs qui guettent ses faits et gestes du matin au soir. Juba, face à ces porte-bâts, s’en bat l’œil.
Juba Kacimi est animé par une inaltérable soif de liberté, de justice et de dignité. Il éprouve un amour profond envers sa patrie et son peuple qui suffoque même sous la tyrannie du régime colonial algérien depuis plus d’un demi-siècle. Il refuse de se soumettre au dictât d’un régime illégitime gouvernant un pays crée de toutes pièces et qu’on nomme Algérie. C’est un militant convaincu, un martyr vivant comme toutes les militantes et militants souverainistes kabyles. Des braves qui refusent de courber l’échine face aux affres du fascisme et de la dictature qui s’alimentent d’une violence féroce soutenue par la désinformation et la manipulation assurées par les moyens médiatiques et diverses instituions civiles et militaires mises au service du régime despotique algérien.
Un régime diabolique qui ne s’est pas gêné à fomenter des mutineries, des tueries et des massacres de masses pour se préserver et garder la mainmise sur des territoires et leurs peuples en Afrique du Nord. En Kabylie, il y a eu de multiples violes et liquidations: en 1980, 1988, 2001 et 2002. Les massacres de Bentalha en 1997, au Sud d’Alger ou ceux de la vallée du M’Zab à Ghardaïa en 2015. Plus de 200 000 morts et disparus en quelques années, mais aucun responsable du régime algérien n’a été jugé ou arrêté à ce jour !
Les militantes et les militants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), comme le montre le cas de Juba Kacimi, engagés dans le combat pacifique pour leurs droits les plus légitimes, notamment celui de vouloir disposer de leur propre destin sont en butte à l’hostilité et aux agressions récurrentes du régime colonial algérien. Ces militantes et militants sont des êtres humains qui vivent sur un territoire qui est le leur, ils parlent leur langue maternelle qui est le kabyle.
Plus que la culture kabyle est bafouée , le réflexe identitaire des Kabyles, leur conviction et leur détermination prennent plus d’ampleur. Le peuple Kabyle ne demande pas au colonisateur algérien de la charité. C’est un peuple autochtone qui vivra en tant que tel : un peuple libre chez lui et surtout maître chez lui. Oui, chez lui, au Pays Kabyle, en Kabylie.
Les Kabyles doivent être solidaires avec Juba, pour que Juba ne se sente pas seul. Pour cela, tout le monde doit soutenir Juba pour qu’aucun de nous ne subira l’injustice que le régime colonial algérien exerce sur Juba, sur nos militantes et nos militants. Il faut que le peuple se lève comme un seul homme pour faire déguerpir le dernier colon de la terre des femmes et des hommes libres. Il faut que les instances internationales interviennent pour appuyer le peuple kabyle dans sa marche vers sa souveraineté, sa liberté et son indépendance.
Vive la Kabylie libre et indépendante.
SIWEL 051110 OCT 18