CHRONIQUE (SIWEL) – Pour les Kabyles qui se respectent, il n’y aura ni participation, ni carnaval khawawiste, ni tartuferie, ni cavalcade… mais un rejet franc et massif des drolatiques élections du pays voisin, en l’occurrence l’Algérie coloniale arabo-obscurantiste qui n’a plus rien à faire en Kabylie.
Que cette Algérie se relève ou s’effondre, ceci ne peut ni ne doit nous ébranler, ni nous satisfaire ou nous décevoir.
Un pays créé de toutes pièces, on ne le répétera jamais assez, par le colonialisme français, qui de surcroît lui annexe le pays kabyle par la force des armes, ne peut ni nous représenter, ni parler en notre nom si ce n’est que par autoritarisme, caporalisme, despotisme et tyrannie absolus.
La Kabylie n’est pas sortie du ventre de la France ; elle a plus de deux mille ans d’âge que la patrie du maréchal Bugeaud.
Nos aïeux, nos aînés ont su résister à toutes les bourrasques et nous montrer le chemin à suivre. Il n’existe pas d’olivier sans racines.
Que de pertes, que de pleurs, que de sang kabyle qui a abreuvé nôtre terre, que de sacrifices consentis, et j’en passe, pour nous voir occupés par des extirpés de l’histoire ne voyant en nous, Kabyles, que des pestiférés à effacer de la surface du globe, y compris ceux qui leur font de l’à-plat-ventrisme.
En réalité, cette opération de nettoyage du Kabyle a commencé dans les années trente, voire au au-delà, et ce avec la bénédiction des nôtres, qui croyaient qu’un sanglier et un lion pouvaient cohabiter dans une harmonie (arme honnie) totale et une douce ataraxie (quiétude).
Comment un déraciné pourrait vivre éternellement en toute lucidité, en bonne conscience, en bonne intelligence avec celui qui a des origines qui remontent, au bas mot, à cinq mille ans d’histoire ?
Les Kabyles qui font la sourde oreille à l’appel de la mère patrie, à ses apostrophes, à ses tiraillements qui malmènent nos esprits, sont-ils aussi envoûtés, aussi ensorcelés, aussi obnubilés, aussi hypnotisés ; au point qu’ils ne s’en aperçoivent pas de la crue (aḥemmal) qui menace de les emporter pour ne laisser derrière eux que la honte, la bassesse, le déshonneur à leur descendance ?
Nul n’ignore de nos jours que l’Algérie, libérée par nos vaillants révolutionnaires Kabyles, est tombée dans l’escarcelle de ceux qui étaient du côté de la France coloniale pendant la guerre de libération. Les blessures indélébiles, impérissables, ineffaçables qui restent en nous sont là pour nous rappeler que seule l’indépendance de la Kabylie pourra nous soulager à jamais.
Nous prévenons que dans la future Kabylie souveraine, aucun des Kabyles diligentés contre les indépendantistes d’aujourd’hui ne sera dans la sphère de l’administration kabyle. Le mauvais tour qui nous a été joué en 1962 ne risque pas de se reproduire, vous pouvez en être sûrs et certains.
Comme vous nous fichez aujourd’hui, nous ne manquerons pas de vous le rappeler demain. À l’évidence, nous vous rassurons que nous ne serons pas de sauvages revanchards. Si certains Kabyles, ardents défenseurs de la cause coloniale arabo-satanique ne sont pas conscients du mal qu’ils font et qu’ils se font, ils doivent, d’ores et déjà, préparer leur défense face à la justice de la future république de Kabylie.
Nous bâtirons et établirons des garde-fous, des barrières, des clôtures, des balustrades pour empêcher toute intrusion, dans nos futures institutions, par des félons, des scélérats, des perfides et des renégats de tout acabit.
Sachez que le digne Kabyle n’a jamais reculé devant l’adversité, le danger, ni la mort pour défendre son honneur et sa liberté ! Ne faites pas mine d’avoir oublié le don de soi de ces valeureux montagnards qui vous ont libérés des griffes de Bigeard, de Massu, de Challes, de Salan et de bien d’autres tortionnaires.
Les générations se renouvellent, la sortie de l’obscurantisme tarde à se manifester !!!
De fait, il n’y aura que la libération de la Kabylie qui mettra un terme à ce cycle diabolique de la descente aux enfers. Les catastrophes qui nous guettent ne sont pas à prendre à la légère.
Il ne serait peut-être pas inutile de rappeler aux khawawistes kabyles, qui manifestent depuis près d’un an, que si par miracle ils venaient à obtenir des résultats probants, ils n’auront même pas droit à des miettes. C’est juste l’éternel recommencement qui risque de se reproduire !
Se rendent-ils compte, enfin, qu’ils sont les défenseurs des causes perdues ? Depuis le temps que nous tentons de les sortir du marasme, de l’ankylose, de la léthargie ; ils nous demandent, au contraire, de nous joindre à eux. Quel culot !!!
A.T le 02/12/2018
SIWEL 042045 DEC 19