Taxawawit : tawaɣit deg yella leṣlaḥ !
Khawawisme : à quelque chose malheur est bon !
CHRONIQUE (SIWEL) – À ce rythme, les khawawistes kabyles vont bientôt fêter le premier anniversaire de leur « vendredisme ». Souhaitons-leur un éclatant succès et une sortie honorable de cet imbroglio et de ce sac de noeuds qui les opposent au système qu’ils sont déterminés à dégager. Sauf que…
La méconnaissance d’un système enraciné et d’un ordre établi soutenus par de solides bases d’une idéologie moyenâgeuse ancrée dans les esprits de la majorité écrasante, y compris chez les Kabyles toujours bernés, embobinés, ne risque, hélas, pas de les hisser au sommet de leurs ambitions et de leurs voeux. Bien leur fasse…
On peut s’entêter à vouloir faire table rase de plus d’un demi siècle d’opacité obscurcissante, mais il serait plus imaginatif de s’en imprégner de la sociologie qui prévaut dans chaque bord de cette société composée de différents particularismes, auxquels une artificielle et contrefaite identité est substituée.
Selon toute vraisemblance, l’action engagée, depuis de longues décennies, pour animaliser, bêtifier le citoyen, semble avoir porté ses fruits. Et les barons du système ne se privent pas de cette hilarante espièglerie.
Les khawawistes kabyles, embarqués dans ce qu’ils croient être une révolution qui les sortirait du marasme, de la torpeur, vont encore dire aux militants des années 70/80 que ceux-ci étaient en mal de stratégie. Allons bon !
S’ils croient que nous autres, indépendantistes, leur souhaitons d’échouer dans leur tentative de redresser un vieil arbre penché, ils peuvent se rassurer que c’est tout l’inverse.
Nous serons ravis qu’ils emportent la partie contre l’inébranlable arcane, et qu’ils transforment le chiendent en blé. (Ad rren affar d-irden).
Espérons, toujours, qu’ils gagneront le bras de fer, qu’ils feront de ce système et de son idéologie (IDIOLOGIE) des bras ballants qui tomberont définitivement. Après tout c’est la Kabylie qui y gagnerait en ayant en face d’elle des hommes et des femmes politiques lucides, mesurés, ouverts pour négocier, sans fracas, l’indépendance de la Kabylie. Sauf que nous ne sommes pas aussi crédules pour croire que les genêts donneront des poires.
En apparence, le taureau est plus fort que le torero, mais… à la fin de la partie il ne risque pas d’y avoir une surprise de taille !
Les khawawistes, les hirakistes, les cachiristes rentreront chez eux bredouilles ; leur soif, d’un changement sociétal radical, ne sera malencontreusement pas étanchée. La déception sera, à coup sûr, à la hauteur de la fausse espérance ; le regret ne sera que plus amer.
Ils finiront, enfin, par se rendre compte, que seule l’indépendance de la Kabylie peut les sauver, et sauver, à terme, toute Tamazɣa (l’Afrique du Nord).
Lorsque la vérité leur distribuera des gifles qui leur feront voir des étoiles en plein jour, ils comprendront, peut-être, que seule la libération de leur territoire kabyle sera en mesure de leur offrir une vie meilleure, même si nous savons que les difficultés seront légion.
La Kabylie est très généreuse, et est prête à pardonner les faux pas et les dérapages de ses enfants aveuglés par des impostures, des fourberies et des duplicités que nous subissons depuis si longtemps. Elle vous appelle à sortir de cette vie cauchemardesque à laquelle vous vous soumettez volontairement. Votre déception du hirakisme vous ramènera dans les bras de votre Kabylité, et vous serez toujours les bienvenus.
Vous avez votre territoire, votre langue, votre histoire, votre culture, votre identité, vos racines à défendre. Cessez de défendre l’indéfendable !
Libérons la Kabylie, et laissons le soin aux générations futures d’achever le travail de délivrance de tous les peuples Amaziɣ.
Si vous n’avez toujours pas compris votre DOUX LEURRE, vous demeurerez comme les vers de terre qui ne peuvent et ne pourront jamais vivre dans la lumière !
Sommes-nous assez clairs ???
A.T. 19/10/2019
SIWEL 212045 OCT 19