KABYLIE (SIWEL) — « Massinissa, la légende berbère » est le titre du premier roman de fiction historique, paru aux éditions La Pensée, écrit par l’auteur diplomate Auguste Ngoma, né en 1970, dans une petite ville au nord du Gabon. Dans ce roman biographique l’auteur gabonais relate l’enfance de Massinissa, un roi amazigh né vers 232 av J.-C et mort en janvier 148 av J.-C, fils du roi Gaia et petit-fils de Zelalsan, il raconte son ascension, ses combats et son rôle unificateur de la Numidie.
Dans une interview accordée au quotidien El Watan, l’auteur dit : « Ce roman parle de l’enfance et de la vieillesse de ce grand roi. Ce livre raconte les intrigues et les difficultés auxquelles a été confronté Massinissa dans son ascension au trône et aussi dans son combat pour l’unification de la Numidie et des Amazighs. Ce livre raconte ses passions et son amour ». Par rapport à la raison pour laquelle l’auteur a choisi ce personnage historique il dit : « Le continent africain a connu des rois et des reines africains brillants et exceptionnels. Mais un roi africain qui, des milliers d’années avant notre époque, a dit au monde “L’Afrique aux africains” est un roi qui interpelle. Un roi berbère qui, par ses choix stratégiques et ses qualités de guerrier, changea le cours de l’histoire de la méditerranée et du monde, mérite qu’on s’arrête sur lui ».
En continuant, d’énumérer les motifs du choix porté sur Massinissa Ngoma ajoute : « Comme les historiens romains et autres, pour valoriser plus que de raison Scipion l’Africain ou dévaloriser Massinissa, ont assumé de présenter notre roi comme un traitre ou une marionnette des Romains, moi j’assume en tant que romancier historique africain de le présenter en héros. Et il l’était. Nous ne devons plus oublier notre histoire, nous devons nous la réapproprier pour enfin redevenir ce que nous n’aurions jamais du cesser d’être, des Africains ».
Pour démontrer la valeur et l’importance de l’histoire et de la mémoire, l’auteur gabonais affirme : « La mémoire est essentielle à la construction de l’humain société et de notre. Celui qui contrôle le narratif de notre mémoire nous contrôle de fait, car il peut nous faire croire ce qu’il veut. Notre histoire a tellement été retouchée, modifiée que ne nous savons plus qui nous sommes. Nous sommes réduits à regarder le monde à travers le prisme de celui qui détient notre mémoire. Nous devons nous battre pour faire connaitre notre part de vérité, notre histoire ».
Des réactions ont été postées sur internet après la publication de ce roman parmi elles celles de M.Kaci qui a écrit : « C’est un roman qui devrait enrichir notre patrimoine livresque kabyle, il devrait être un moteur qui nous permettra de lutter pour le recouvrement de notre indépendance kabyle afin de redonner à Massinissa sa véritable valeur de roi amazigh ». « Le prisme arabo-islamique duquel nous sommes réduits à voir notre histoire ne peut être détruit que dans le cadre d’une Kabylie libre et indépendante », commente T.Djamel.
Youva Amazigh
SIWEL 231510 JAN 21