BARCELONE (SIWEL) — La rédaction consacre toute cette journée du 1er octobre un fil live dédié au référendum sur l’autodétermination de la Catalogne organisé par les indépendantistes catalans et que le gouvernement espagnol a promis d’empêcher. Suivez avec nous cet événement historique pour tous les peuples sans Etat, en soutien aux 5,3 millions d’électeurs catalans appelés ce dimanche à répondre par Oui ou par Non à la question qui leur est posée « Voulez-vous que la Catalogne soit un Etat indépendant sous la forme d’une République ? » :
21h00 : Avant même de connaître les résultats du vote, les observateurs et analystes internationaux s’accordent sur le fait que la guerre de l’image est gagnée par les pro-référendum catalans, en témoignent la vue de personnes âgées ensanglantées, traînées par les pieds par les policiers espagnols…
20h49 : Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé dimanche lors d’une allocution télévisée « Aujourd’hui, il n’y a pas eu de référendum d’autodétermination en Catalogne. L’État de droit reste en vigueur avec toute sa force ».
20h41 : Le gouvernement catalan a donné un nouveau bilan faisant état dimanche soir de 761 blessés après les heurts entre électeurs catalans et forces de l’ordre espagnoles qui ont éclaté lors du référendum interdit par Madrid sur l’indépendance de la Catalogne.
20h07 : A la fermeture des bureaux de vote, l’exécutif catalan a annoncé dimanche soir que 319 bureaux de vote avaient été fermés par les forces de l’ordre espagnoles. Le gouvernement catalan avait prévu au départ d’ouvrir quelque 2 300 bureaux de vote, mais on ignorait combien avaient finalement ouvert. Il a assuré que le vote se poursuivait dans de nombreux bureaux à travers la Catalogne dimanche soir.
18h36 : Le FC Barcelone a battu Las Palmas 3-0, dans un Camp Nou fermé au public pour dénoncer les violences commises autour du référendum. Le club blaugrana souhaitait le report de la rencontre mais face au refus de la Ligue espagnole, les dirigeants barcelonais ont décidé à 25 minutes du coup d’envoi de maintenir le match mais sans ouvrir les tribunes aux milliers de spectateurs massés devant les grilles pour des risqueS d’invasion de terrain.
18h00 : Selon un nouveau bilan communiqué par les services de santé catalans, 92 personnes ont été blessées dans des heurts avec les forces de l’ordre espagnoles. Au total, « 465 personnes ont reçu une assistance médicale ». Il y aurait deux blessés graves : un homme victime d’un infarctus et une personne atteinte à l’œil.
17h30 : Une plainte au tribunal pénal international ? La délégation d’observateurs britanniques, composée de 14 parlementaires présents en Catalogne pour vérifier les conditions du scrutin, a déclaré au quotidien La Vanguardia, envisager porter plainte contre l’Etat espagnol au tribunal pénal international de La Haye suite à la brutalité policière contre les élécteurs.
16h30 : Les policiers espagnols matraquent les pompiers catalans qui protègent les électeurs
15h55 : Le match Barcelone-Las Palmas se jouera finalement à huis clos.
15h45 : A 30 minutes (16h15) du match entre le FC Barcelone et Las Palmas au Camp Nou, l’incertitude règne toujours sur la tenue de la rencontre. Plusieurs médias catalans évoquent la suspension du match pour raisons de sécurité, quand d’autres avancent la possibilité d’un match à huit clos.
15h15 : Le bilan des heurts augmente à Barcelone. Au moins 91 personnes ont été blessées dimanche au cours des opérations de police pour empêcher la tenue du scrutin, ont annoncé les services de santé.
Une porte-parole a précisé que les services de santé avaient « accueilli 337 personnes dans les hôpitaux et centres de santé », la majorité pour des malaises ou des maux légers, et parmi elles « 90 blessés et un blessé grave, touché à l’oeil »
13h30 : Plusieurs joueurs ou anciens joueurs du FC Barcelone ont partagé des photos de leur participation au référendum sur les réseaux sociaux. C’est notamment le cas du défenseur Gérard Piqué, ou des ex-capitaines Xavi Hernandez et Carles Puyol
Ja he votat. Junts som imparables defensant la democràcia. pic.twitter.com/mGXf7Qj1TM
— Gerard Piqué (@3gerardpique) 1 octobre 2017
13h15 : Le FC Barcelonne devrait tenir une réunion de sécurité à la mi-journée pour décider du maintien ou non de sa rencontre avec Las Palmas.
13h00 : Des observateurs se demandent si le FC Barcelone, le club catalan phare, ouvertement pro-indépendance, jouera-t-il ce soir contre Las Palmas basé dans les îles Canaries ? Si la rencontre devait avoir lieu, l’ambiance serait certainement tendue car le club adversaire, a annoncé ce matin sa décision de « broder un petit drapeau espagnol et la date d’aujourd’hui » sur le maillot de ses joueurs, « pour témoigner de son espérance dans l’avenir de l’Espagne » (sic).
12h00 : Malgré l’interdiction du scrutin. 3/4 bureaux de vote ont pu ouvrir. Mais des pannes informatiques ralentissent le vote dans certains d’entre eux.
11h45 : Une quarantaine de personnes blessées par des charges policières, annoncent les services d’urgence. Selon des témoins, la police a notamment fait usage de matraques ainsi que de tirs de balles en caoutchouc (dont l’utilisation est interdite en Catalogne depuis 2014) pour écarter les manifestants et saisir les urnes qui devaient servir au scrutin dans le bureau de vote de Ramon Llull à Barcelone.
11h30 : Aux moins deux personnes ont été blessées. La police espagnole a chargé des manifestants près d’une école du centre-ville de Barcelone, où les forces de l’ordre étaient entrées de force pour saisir des urnes, selon plusieurs témoins. La charge s’est produite alors que des manifestants assis barraient le passage aux policiers. Un manifestant a montré sa blessure à la jambe.
11h00 : Le serveur internet assurant le « recensement universel » (permettant de voter partout) est saturé.
10h50 : L’exécutif catalan dispose d’un « recensement universel ». Le porte-parole du gouvernement catalan, Jordi Turull, a expliqué lors d’une conférence de presse, que l’exécutif disposait d’un « recensement universel » qui permettait aux électeurs de voter dans n’importe quel bureau de vote de la région, et non pas seulement dans celui où il sont inscrits. L’objectif est de maximiser la participation, alors que la police espagnole a déjà fermé ou encerclé plusieurs bureaux de vote. Une autre ruse catalane pour contrer l’interdiction espagnole.
10h45 : Le préfet de Catalogne, représentant l’État espagnol, a dénoncé l’attitude des Mossos d’Esquadra, la police régionale catalane qui n’est pas intervenue pour faire fermer les bureaux de vote.
10h30 : Dans un bureau de vote de Barcelone, plusieurs dizaines de policiers anti-émeutes sont intervenus. Faute d’avoir pu entrer par la porte principale, protégée par les électeurs, les agents ont grimpé par dessus les grilles de l’établissement scolaire qui accueille les urnes.
10h25 : Le président de l’exécutif Catalan a dénoncé la « violence injustifiée » de la police nationale espagnole. « L’usage injustifié de la violence, irrationnel et irresponsable, de la part de l’Etat espagnol, n’arrête pas la volonté des Catalans », a-t-il déclaré à la suite d’une violente charge des forces de l’ordre avec des tirs de balles en caoutchouc.
10h20 : Le président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont a finalement voté, grâce au système de recensement universel, à Cornella del Terri, à quelques kilomètres du bureau de Gérone où il aurait dû voter mais que les policiers anti-émeutes avaient fermé.
10h00 : Face à la police, les électeurs se sont assis et chantent leur slogan « Votarem ! » devant le bureau de vote Ramon Llull de Barcelone. La foule des votants a fait reculer les policiers espagnols. Après avoir retiré leurs fourgons garés devant le bureau, ils ont quitté les lieux sous les huées des Catalans et sous les yeux des observateurs internationaux présents en nombre.
09h45 : Des policiers anti-émeutes sont entrés de force dans l’un des bureaux de vote de Gérone où devait voter le président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont, peu après 9 heures. Les policiers casqués ont d’abord formé un cordon autour du centre sportif, pour éloigner la foule, puis ont forcé l’entrée pour saisir le matériel de vote.
09:30 : Pour éviter le barrage de police, certains pro-référendum n’ont pas trouvé mieux que d’escalader les grilles des bureaux de vote pour accomplir leur devoir citoyen, poursuivis par les policiers espagnols.
09h15 : « Votarem ! » (Nous voterons, en Catalan). La police espagnole ne laisse plus entrer personne dans les bureaux de vote. Des habitants crient « Votarem ! ». Des personnes sortent, parfois en pleurs, du barrage de la police. Des personnes âgées et des enfants sont bloqués.
09h00 : À l’heure où le scrutin doit commencer, des électeurs s’assoient devant des fourgons de police et d’autres lèvent les mains en l’air en signe de paix.
08h15 : Scènes ahurissantes : Les premières urnes et le matériel de vote sont acheminées « clandestinement » sous les applaudissements de la foule, des boîtes transparentes étaient cachées dans des sacs poubelles, c’était l’une des ruses des pro-référendum contre leur saisie par la police espagnole.
07h30 : À Barcelone, le mauvais temps n’a pas découragé les catalans, qui patientent sous leurs parapluies. Les urnes devraient arriver vers 08h30 et être protégées par un « cordon de sécurité » humain, formé par la foule.
06h45 : Dans la Catalogne rurale, ce sont des agriculteurs qui se servent de leurs tracteurs pour protéger les bureaux de vote dont celui du Centre sportif de Sant Julia de Ramis, près de Gérone, où Carles Puigdemont, président régional catalan, a prévu de voter dans la journée.
06h30 : De nombreux renforts indépendantistes sont arrivés aux aurores pour empêcher l’évacuation. Des centaines de personnes sont déjà massées devant ces bureaux, de manière pacifique. Ils ne sont pour l’instant pas inquiétés par les forces de l’ordre. L’ouverture des bureaux de vote est prévue à 9 heures.
06h00 : C’est l’ultimatum fixé par Madrid pour que les bureaux de vote soient évacués car depuis vendredi soir, des dizaines d’écoles sont occupées par les pro-référendum pour les maintenir ouvertes dimanche afin qu’elles puissent servir de bureaux de vote. Les parents d’élèves se justifient « le droit à organiser des activités » extra-scolaires, comme des pique-niques.
SIWEL 010605 OCT 17 UTC