PARIS (SIWEL) — Le cinéaste et réalisateur kabyle Chérif Aggoune est décédé ce mardi après-midi à Paris suite à un malaise cardiaque. Il avait 68 ans.
L’enfant du village Amadan dans la commune d’Asif n Iγir (ex Oued Ghir), dont la salle de cinéma « Shanghai » de la Basse-ville de Vgayet a suscité la passion pour le cinéma est l’auteur en 1990 du premier film kabyle « Taggara n Leǧǧnun » [La fin des djinns] alors que c’était interdit.
Il lui a fallu attendre quatre années à ce diplômé de l’Ecole Supérieure des études cinématographiques (ESEC) de Paris pour faire ce film, « Je n’avais dit à personne que j’allais tourner en kabyle. Les trois premiers jours, c’étaient des séquences sans dialogues sur lesquelles je devais coller une voix off. Mais dès la première séquence dialoguée, le régisseur général a alerté la direction« .
En 2018 encore, en tant que Kabyle, il a rappelé son africanité à un journaliste qui le questionnait sur le Festival international du film arabe organisé à Oran, « Personnellement, je suis plus intéressé par un festival du film africain. Il est temps qu’on regarde d’un peu plus près notre continent ».
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