CATALOGNE (SIWEL) — Tel qu’il a été prédit par le sondage d’opinion organisé par le CEO (Centre for Opinion Studies) de la Catalogne, région autonome se trouvant au nord de l’Espagne, les indépendantistes catalans renforcent leur majorité au parlement régional catalan en obtenant plus 74 sièges après les élections parlementaires qui se sont déroulées avant-hier.
En effet, tous les partis indépendantistes réunis ont réussi à avoir, pour la première fois, plus de 50 % des voix. Lors des élections de 2017, ils avaient obtenu 47,5 % des sièges ce qui leur a permis d’avoir 70 sièges au parlement. Toutefois, malgré ce score historique, c’est Salvador Illa, l’ancien ministre de la santé espagnol mandaté par Madrir pour battre les indépendantistes, au pouvoir depuis 2015 qui est en tête avec un score de 23 % des voix et 33 sièges sur un total de 135 sièges. Mais les chances de ce dernier de gagner la présidence du parlement seront minimes face à une probable union des deux principaux partis indépendantistes, en l’occurrence le JxC et le ERC.
Pour les observateurs, Père Aragones, candidat du parti ERC, est présenté comme le favori à devenir le prochain président de la Généralitat. Ce dernier a dit, lors de sa dernière déclaration, pendant laquelle il a appelé le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à entamer des discussions sur un référendum : « Le pays commence une ère nouvelle avec les indépendantistes dépassant pour la première fois les 50 % de suffrages. Nous avons une force immense pour réaliser un référendum et une république de Catalogne.
Pour rappel, la Catalogne a organisé le 1er octobre 2017 un référendum d’autodétermination remporté par le “oui” avec un résultat de 90 %, où le taux de participation a été estimé à 43 %, à l’issue duquel la Catalogne a été déclarée République indépendante par le Parlement catalan. Quelque temps après la déclaration d’indépendance, le Sénat espagnol vote l’application de l’article 155. Suite à ce vote, le Parlement catalan est dissous, son président et le gouvernement sont destitués et la tenue d’élections régionales était programmée pour le 21 décembre 2017. Le président Carles Puigdemon se réfugie en Belgique au moment où la justice espagnole lance à son encontre un mandat d’arrêt européen pour rébellion et sédition, un mandat qui sera retiré au mois de décembre, mais réactivé en 2018. Il entame ses fonctions en janvier 2020 en tant euro-député après que la Cour de justice de l’Union européenne a levé toutes les procédures qui l’empêchaient d’y siéger.
Pour information, le président du MAK Anavad Ferhat Mehenni a tenu hier à présenter ces félicitations à l’ensemble des partis indépendantistes catalans qui ont renforcé leur majorité au parlement régional et qui vont certainement se maintenir au pouvoir en Catalogne.
Youva Amazigh
SIWEL 161430 FEV 21