BOUMERDÈS (SIWEL) — Les restes du château du roi Firmus qui se trouvent à Tizi Nat Aich (Thenia), relevant de la préfecture de Boumerdès, sont abandonnés par l’État colonial. Il n’a ni clôture ni aucune autre protection, il est, hélas, exposé au pillage et à la dégradation de ses pierres.
L’amazighité du roi Firmus empêche les autorités coloniales arabo-islamiques de protéger ce site historique témoin millénaire vivant de l’histoire glorieuse de la Kabylie et de l’Afrique du nord. Firmus, qui a régné sur un territoire qui s’étendait de la Kabylie, l’Algérois, Cherchell, Tiaret jusqu’à l’Ourasenis, actuellement territoires colonisés par les envahisseurs arabo-islamiques, avait construit son château, à Tizi Nat Aicha, sa ville natale, pour contrôler l’entrée vers la Kabylie.
Firmus était l’un des sept fils du roi Falvius Nubel, mort en 370, l’année pendant laquelle Firmus déclara la guerre à Valentinien 1er en soulevant toute la Maurétanie Césarienne aidé par les donatistes de la région Rusicade. Pendant cette révolte Firmus s’empara rapidement d’une grande partie de la Maurétanie césarienne et de la sétifienne après avoir battu Romanus. En 373, le commandant en chef Théodose l’Ancien parvint à écraser cette rébellion avec l’aide de Gildon, frère et ennemi de Firmus. Pendant sa dernière bataille, soutenue par les Isaflenses, dans la région de Hodna, où il était contraint de se réfugier, Firmus se suicida par pondaison après avoir su qu’il a été trahi par ses alliés.
Son cadavre fut remis à Théodose par Igmacen, roi des Isaflenses, attaché à un chameau. Si Firmus était arabe les autorités coloniales algériennes vont-ils abandonner les restes de son château ? « Ils érigent des statues pour leurs sanguinaires arabes tel que Okba et négligent et abandonnent les amazighs tel que Firmus, voilà les pratiques d’un vrai colon », dit Hakim, militant indépendantiste.
Youva Amazigh
SIWEL 310900 JAN 21