PARIS (SIWEL) — Maître Hocine Ammad, vient de nous dire adieu. Une crise cardiaque en a, malheureusement, eu le dessus. Pour avoir, en tant que notaire le plus renommé de la Kabylie de l’Ouest, pris des positions politiques courageuses, il l’avait payé de sa liberté, de sa santé et de sa situation financière.
Il avait offert gracieusement un logement à Bessaoud Mohand Arav à Nouvelle-Ville de Tizi-ouzou, au retour d’exil de ce dernier, puis un lopin de terre à Aqawej pour son enterrement en 2002.
Il avait bravé l’interdit qui me frappait en
1) mettant sur le mur d’entrée de son siège notariale une strophe d’un de mes poèmes : A Tizi-wezzu, a ma kem d agazu, nekkini seg 3eqqayen im
2) participé officiellement au congrès constitutif du MAK, le 14/08/2007, à Ighil Ali
3) Financé des actions pacifiques du MAK,
Il a perdu son cabinet et fut jeté en prison où, durant cinq ans, sa santé s’était dégradée.
Après sa libération, dès son premier voyage à Paris, il avait tenu à rencontrer le président de la Kabylie, par défi au régime qui l’avait incarcéré et par amitié éternelle à mon égard.
Triste est cette époque où les membres de notre génération partent un à un, même si c’est pour laisser la place à d’autres Kabyles de valeur comme eux. Quand bien même, c’est là, la loi de la vie, ma douleur est Intense.
Je m’incline à sa mémoire que je défendrai contre vents et marées.
Mes condoléances à ses enfants, sa femme et toute sa famille.
Ferhat Mehenni
SIWEL 011805 AVR 21