KABYLIE (SIWEL) — Taos Amrouche est une poète, interprète et romancière Kabyle originaire d’Ighil Ali, (Bgayet, en Kabylie). Elle est née à Tunis le 4 mars 1913. Son prénom Kabyle, est « Taos ». Marie-Louise est son prénom chrétien.
Elle publia son premier roman sous son nom chrétien « Marie-Louise Amrouche », son second roman sous, Marguerite –Taos, dont Marguerite est le nom chrétien de sa mère, Fadhma At Mansour Amrouche. Le troisième roman été sous Taos Amrouche, son nom Kabyle.
Elle à acquis son brevet supérieur à Tunis, puis, elle effectue un bref séjour à Paris pour préparer de nouvelles études, mais elle ne réalisera pas ce projet.
Taos était une femme très motivante et intelligente, en 1939, au congrès de chant de Fès, elle se voit attribuer une bourse d’étude à la Casa Velasquez où elle à étudiée deux ans, prenant connaissance des rapports de filiation entre le chant populaire espagnol et le chant berbère.
En 1945, elle s’établit définitivement en France où elle travaillera aux émissions kabyles de la Radiodiffusion française. Elle est la première Kabyle qui publie un roman : Jacinthe noire, de caractère autobiographique, ce roman fut écrit dans la seconde moitié des années trente. En 1963, elle prête une vive attention aux traditions ancestrales et commence à noter les chants populaires chantés par sa mère. Puis elle fait connaître ce répertoire en France et en Allemagne.
Son deuxième roman, Rue des tambourins (Paris, La Table ronde, 1960) largement autobiographique également, traite cette fois de l’enfance de Marguerite-Taos dans sa famille. Un troisième roman a paru sous le titre de l’Amant imaginaire (Mane, nouv. Société Morel, 1975) ; Roman d’amour et de solitude sous forme de journal intime et passionnel courant sur moins d’une année, où l’héroïne mariée et mère d’une fille, tombe amoureuse d’un écrivain célèbre plus âgé qu’elle. Ce roman n’est pas sans résonance autobiographique. Publié en 1975, le manuscrit date de vingt-cinq ans.
Outre l’intérêt qu’elle porte aux chants et poèmes, Marguerite-Taos Amrouche voue une attention particulière aux autres genres de la tradition orale. C’est ainsi qu’elle a publié un recueil de légendes, contes, poèmes et proverbes de Kabylie intitulé Le grain magique
(Paris, Maspero, 1966).
Interprète des chants du terroir, T. Amrouche fait paraître plusieurs disques de chants berbères : Chants berbères de Kabylie (BAM-LD 101), Chants de procession, méditations et danses sacrées berbères (SM, 30, 2-280), Chants de l’Atlas. Traditions millénaires des Berbères (CBS, Arion) et Chants berbères de la meule et du berceau (ARN 34 278 et ARN 34 233, Arion).
SIWEL 051335 MAR 21