MONTREAL (SIWEL) —Les membres de la communauté kabyle d’Amérique ont convergé vers Montréal le 20 avril 2019, pour commémorer le double printemps kabyle de 1980 et 2001. Une commémoration qui a connu un grand succès en Kabylie (Tizi-Ouzou, Vgayet et Tuvirett ) et à Paris.
Cette manifestation a été organisée par la coordination du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie en collaboration avec l’association Amitié Québec-Kabylie sous le mot d’ordre : la Kabylie avant tout.
Un rassemblement a eu lieu à la Place Emilie-Gamelin et qui a débuté avec plusieurs chansons engagées traitant les tragédies qui ont secoué la Kabylie durant les évènements de 1980 et 2001.
Des prises de parole de plusieurs intervenantes et intervenants rappelant l’importance de rendre hommage aux victimes du printemps noir, aux martyrs de la liberté et aux militantes et militants des droits humains et ne jamais oublier les sacrifices de ces braves Kabyles qui battent courageusement et pacifiquement contre le régime despotique algérien. Ce dernier a toujours répondu avec la violence et la répression en assassinant froidement des jeunes à fleurs d’âge.
Les orateurs et oratrices ont insisté sur la nécessité d’un état kabyle pour protéger les enfants de la Kabylie des criminels et les voyous qui gouvernent les peuples de cette Algérie fabriquée par la France coloniale. Un hommage particulier est rendu aux militants qui sont en Kabylie et qui font face à la dictature du colonialisme algérien avec force et abnégation.
Mario Beaulieu, un fidèle ami de la Kabylie et de tous les peuples opprimés, homme politique québécois, ancien chef du Bloc québécois et député de ce parti à la Chambre des communes du Canada a adressé au peuple kabyle un message de soutien, d’encouragement et de solidarité en rappelant que l’autodétermination d’un peuple qui désire prendre son propre destin en main est un droit international, naturel et inaliénable. Le combat du peuple kabyle est juste et légitime.
La participation des femmes kabyles était marquante de part leur présence et leur intervention. Gardiennes de l’identité et des valeurs kabyles, leur implication est primordiale pour libérer la Kabylie du joug colonial algérien. Elles ont sans doute un rôle important à jouer sur tous les plans notamment la question d’égalité et de la diversité des genres au sein de la société kabyle et dans le combat de l’indépendance de la Kabylie.
Les manifestants ont emprunté le boulevard Maisonneuve, ensuite la rue Sherbrooke pour arriver au consulat général du colonialisme algérien devant lequel il eu des discours et des déclarations des organisateurs et des participants. Ils ont évoqué les crimes du pouvoir criminel algérien depuis qu’il a confisqué la liberté aux peuples de l’Algérie, en 1962. Certains ont rappelé aussi que si le régime illégitime algérien a tenu 57 ans au trône, tient encore aujourd’hui et probablement, il va tenir durant plusieurs années, et cela, grâce à ses valets qui sont à son service avec allégeance et fidélité.
Les 128 jeunes du printemps noir, les milliers de blessés et handicapés à vie, les liquidations individuels et massives perpétrée contre les populations de l’Algérie sont aussi l’œuvre de tous les serviteurs de ces sinistres gouvernants du régime algérien qui règnent sans aucune légitimité en bénéficiant de l’immunité la plus totale depuis qu’ils se sont accaparés du pouvoir, à la veille de l’indépendance, en 1962.
Le 20 avril est un jour de deuil, de mémoire et du recueillement. C’est un hommage et une commémoration pour ne pas oublier les martyrs de la Kabylie, les martyrs de la liberté et toutes les victimes du régime sanguinaire algérien.
La Kabylie a beaucoup souffert de la tyrannie du pouvoir algérien, du déni identitaire du gouvernement algérien, de l’arbitraire et l’injustice des institutions judiciaires algériennes, de son système répressif, de ses juges, de ses policiers, de ses gendarmes… Si ce n’est pas du colonialisme, quel autre nom peut-on attribuer à un régime totalitaire, illégitime et sanguinaire ?
La Kabylie se bat pour arracher sa liberté à travers le projet du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, les Kabyles ont emprunté le chemin le plus sûr, la voie la plus évidente et la manière la plus pacifique pour mettre fin à horreur, à cette terreur et à ce totalitarisme des adeptes de l’idéologie arabo-musulmane.
On assiste, pour l’instant, à des règlements de comptes au sommet de la monarchie algérienne, les quarante voleurs qui gouvernent ce pays, ayant dégainé leurs armes de leur fourreau et prêtes à en découdre, sans craindre de verser le sang des innocents comme à l’accoutumée. La Kabylie est dans le collimateur de Gaid Salah et ses acolytes. Ses maîtres lui ont donné le feu vert pour avoir tous les pouvoirs et être le nouveau tout-puissant.
Les clans sont à couteaux tirés depuis le retour de la grande mafia des Bouteflika, son retrait a embrasé le palais d’El Mouradia et pour éteindre ce feu, il faut bien étouffer l’effervescence des contestations des vendredis en exportant le brasier en Kabylie et les prétextes foisonnent depuis toujours.
La Kabylie doit prendre ses distances de ce chaos bien concerté et se focaliser sur l’avenir ses enfants. Son seul salut. Vigilance!
En quelques années, la Kabylie s’est dotée d’un gouvernement provisoire, d’un hymne national kabyle, d’un drapeau kabyle qui a liberté le drapeau amazigh, d’une équipe nationale kabyle, d’un Aza-Rouge kabyle et d’une télévision, une radio, une agence d’information kabyle. Bientôt d’un système éducatif kabyle et un grand nombre de projets et réalisations au niveau politique, économique, touristique, sécurité, agriculture, culturel et social. Tout cela grâce aux braves Kabyles qui portent la Kabylie dans leur Coeur et dans leur âme.
Le peuple kabyle ne sollicite ni la charité ni l’aumône, il s’agit de l’indépendante de la Kabylie, un droit international et inaliénable.
Vive la Kabylie libre et indépendante.
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Vidéo : Marche du 20 avril 2019 à Montréal