Qui juge qui en Algérie ? Une justice au service des règlements de comptes

CONTRIBUTION (Siwel) —Ce n’est un secret pour personne que la justice algérienne est aux services des plus forts ; que leur force fait exécuter à chaque fois les juges véreux par téléphone pour condamner à tort ou à raison quiconque. Quoi de plus fort qu’une mafia à la tête d’un État !

Dans cette Algérie inventée par la France, les scoops sont de simples anecdotes aux yeux des gouvernés et des banalités pour les gouvernants. C’est pourquoi l’absurde dans ce pays de l’absurdité rend l’irréel un fait incontestable. Un processus qui dure depuis plus d’un demi-siècle.

C’est évident, le clan du pervers Ahmed Gaïd Salah, chef d’État-major de l’Armée, vice-ministre de la Défense et nouveau Reb (dieu) de l’Algérie est derrière ce simulacre de procès auquel nous assistons depuis la destitution du truand Abdelaziz Bouteflika au début du mois d’avril dernier. L’influence du clan de Boutelika s’est progressivement affaiblie, voire anéantie maintenant. 

Le desiderata de Gaid Salah, c’est bien de se protéger et mettre à l’abri les siens. Il essaye de gagner plus de temps pour s’entourer d’une équipe qui va lui garantir l’immunité. Ainsi, la dictature s’enracinera pour un autre demi-siècle encore dans cette république bananière.

La déchéance de Bouteflika a été suivie de plusieurs arrestations et interrogatoires de certains Kabyles de service (KDS) et personnalités influentes : Saïd Bouteflika, Abdelghani Zaalane, Ali Haddad, Mahiedine Tahkout, les membres de la famille Kouninef, Issad Rebrab, Louisa Hanoune, Athmane Tartag, Hocine Benhadid, Ali Ghediri, Mohamed Lamine Mediène, Ahmed Ouyahia… La mise sous écrou de certaines de ces personnes était inimaginable, il y a quelque temps.

Cependant, des terroristes islamistes sont amnistiés et de nombreux hauts fonctionnaires et responsables de l’État algérien impliqués dans des affaires frauduleuses, de détournement de richesses du pays, assassinats … L’assassinat de BoudiafMatoub, des 128 Kabyles tués durant les événements du Printemps noir en Kabylie, De Kamel Eddine Fekhar, les 200 000 victimes des années de braise, des liquidations d’écrivains et de journalistes… Les auteurs de tous ces crimes n’ont pas encore répondu de leurs actes entre autres Abdelaziz Bouteflika, Abdeslam Bouchouareb, Baha Eddine Tliba, Chakib Khelil, Ali Benflis, Abdelaziz Belkhadem, Amar Ghoul, Abdelmalek Sellal, Amar Saadani, Noureddine Yazid Zerhouni , Nourdine Bedoui, Amara Benyounes, Abdelmadjid Sidi-Saïd, des wali, des chefs de daira, des maires, des députés…

Les règlements de comptes sont une pratique courante pour ce pouvoir algérien qui règne sur l’un des pays les plus corrompus au monde et tout plus fort au sein de ce régime illégitime a son point faible. Des dossiers de corruption, de collusion et de malversation… Chacun en détient quelque chose contre l’autre.

Qui juge qui dans cette jungle de criminels ?

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